lElysée Ade est jugé pendant trois jours devant le tribunal correctionnel de Paris pour « abus de faiblesse par sujétion psychologique » entre 2009 et 2015 et pour une agression sexuelle aggravée.
Ils se faisaient appeler « les guerriers de lumière » et étaient censés faire triompher la paix dans le monde. À leur tête: Elysée Ade, un franco béninois, âgé de 52 ans, jugé, ce lundi 6 décembre, pour « abus de faiblesse par sujétion psychologique » entre 2009 et 2015 et pour une agression sexuelle aggravée. Vingt-deux personnes l’accusent aujourd’hui d’avoir abusé d’elles.
Des séances destinées à devenir des FOX (Female Orgasm Xpert)
Pour entrer dans cette « armée », les adeptes devaient suivre, pendant plusieurs heures, des entraînements de kung-fu dans le parc de la Villette à Paris. « Parfois jusqu’à l’épuisement », racontent nos confrères du Parisien. L’homme mis en cause proposait à ses adeptes de suivre des thérapies facturées 50€ alors qu’il n’a jamais eu aucun diplôme de thérapeute. Il dispensait également des cours de philosophie, toujours sans aucun diplôme. Grâce à sa force de persuasion, il est parvenu à lever quelque 230 000€ auprès de « ses fidèles » pour financer son entreprise dont la vocation n’était autre que de diffuser, au monde entier, sa théorie de l’existence d’un complot mondial (entreprise qui n’a jamais connu aucune activité).
Dans ce que certaines de ses victimes jugent aujourd’hui être « une secte », le culte du corps était poussé à l’extrême. Le « gourou » était parvenu à avoir une maîtrise sur l’intime de ses disciples : il les aurait guidés vers l’échangisme, la séparation et même à avoir des relations sexuelles entre eux. Lors d’une des séances destinées à devenir des FOX (Female Orgasm Xpert) – « Un statut qu’on ne pouvait atteindre qu’en pratiquant la masturbation de façon assidue (cinq fois par jour minimum) », expliquent nos confrères -, l’une des plaignantes aurait été poussée à perdre sa virginité. Des faits qui valent à Elysée Ade d’être poursuivi pour » agression sexuelle ».
Il est jugé pendant trois jours devant le tribunal correctionnel de Paris. Il risque jusqu’à sept ans de prison.
source :
La Dépêche
le 06/12/2021