Bérangère Couillard a annoncé saisir le procureur de la République après les révélations de BFMTV qui a infiltré une « thérapie de conversion » pour les personnes LGBT. La pratique est illégale depuis 2022 en France.
Le gouvernement ne veut pas laisser passer. Pourtant interdites depuis 2022, les « thérapies de conversion » qui cherchent à modifier l’orientation sexuelle et imposer l’hétérosexualité continuent d’exister en France.
Une journaliste de BFMTV a ainsi pu s’infiltrer dans un séjour proposé par l’association protestante évangélique Torrents de vie « pour aider les personnes chrétiennes à tendance homosexuelle, qui se sentent mal à l’aise dans leur identité ».
« Je condamne fermement ces pratiques intolérables », a écrit Bérangère Couillard, la ministre déléguée en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations sur son compte X (ex-Twitter).
« Renoncer au feu du désir » homosexuel
La successeure d’Isabelle Rome a également indiqué saisir le procureur de la République. En dépit de la loi, « Torrents de vie » continue d’organiser des événements pour « restaurer l’identité relationnelle et sexuelle ».
u programme de ce séminaire organisé pendant une semaine dans le sud de la France cet été: prières et échanges en petits groupes pour « renoncer au feu du désir » avec pas moins de 27 participants.
« Je pense qu’une attirance homosexuelle, c’est une façon de remplir quelque chose que je n’ai pas eu, de l’amour que je n’ai pas eu, et que je vais chercher chez un semblable », explique lors d’une réunion un organisateur.
Pour guérir de leurs supposés maux, chaque jour les participants ont reçu des câlins pour combler leur « manque d’amour supposé ».
Une association déjà épinglée
Les participants sont aussi invités à déposer des mots et des pierres symboles de leurs « fardeaux ». Un pasteur, figure de ce mouvement évangélique, suggère même de se couper du monde extérieur. Le reportage révèle que le dernier jour du séjour, un participant demande à une femme de s’agenouiller. Onze personnes l’entourent et « prient pour la délivrer des ténèbres de l’homosexualité ».
Ce n’est pas la première fois que cette association évangélique est pointée du doigt. « Torrents de vie » avait déjà été épinglée dans un rapport de la Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, en 2021.
La secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, demande à cette institution « d’étudier toutes les voies d’action possibles pour sanctionner l’association et ses responsables ». Dans un communiqué de presse, elle rappelle qu’un plan national de lutte contre les dérives sectaires sera présenté dans les prochaines semaines.
source :BFMTV