Dans une série de vidéos publiées sur son compte TikTok, Merlin Blackmore raconte le quotidien de sa famille pas comme les autres. Né d’un père polygame, cet adolescent canadien a 78 sœurs, 71 frères et 26 belles-mères !
Etre sans famille, c’est comme un arbre sans branches. Mais quand la famille est trop volumineuse, on croule sous les feuillages et l’on manque d’air et de lumière. C’est ce qui est arrivé à Merlin. Son père, Winston Black-more, 64 ans, est un mormon établi à Bountiful, en Colombie-Britannique, qui a eu jusqu’à 27 compagnes simultanément ; 22 ont eu des enfants avec lui, et 16 sont toujours ses épouses. Merlin, 19 ans, est un des 150 enfants de cette drôle de famille, et il a décidé de partager son expérience, depuis les Etats-Unis où il vit désormais.
« Je voulais en parler depuis des années. Mais tant que je vivais là-bas, je n’osais pas, de peur d’être agressé. Maintenant, je suis dans une position où je peux. Tout le monde doit savoir, le monde doit découvrir cette dinguerie », a-t-il déclaré sur TikTok. Car le caractère illégal de la polygamie a été confirmé au Canada fin 2011 par la Cour suprême de la province de la Colombie-Britannique. Dans une vidéo vue par 1,2 million de personnes, Merlin raconte donc le fonctionnement de cette communauté autarcique.
« Tous les prénoms des bébés de ma tranche d’âge commencent par la lettre M »
Ainsi 22 épouses de son père sont issues de six fratries de sœurs. Au quotidien, les familles vivent en communauté. « Généralement, il y a deux mères et leurs enfants dans une même maison : une au rez-de-chaussée, l’autre à l’étage, détaille-t-il. Tous les enfants appellent leur mère biologique « maman », et les autres mères de la famille « mère » suivi de son prénom. » A l’école, Merlin côtoyait dans sa classe cinq frères, quatre sœurs, sept cousins et deux neveux !
Sur les 150 frères et sœurs, 78 sont des filles et 72 des garçons, le plus vieux a 44 ans, tandis que le plus jeune est âgé d’à peine 1 an. L’une des photos affichée sur le réseau social montre un homme assis entouré de 21 bébés. « C’est mon père. Ce petit garçon qui est sur ses genoux, c’est moi, et tu veux savoir ce qui est fou ? C’est que tous les prénoms des bébés de ma tranche d’âge commencent par la lettre M. Dans les groupes polygames où il y a trop d’enfants, c’est comme ça qu’ils vous suivent », explique Merlin.
« C’est impossible de retenir tous les prénoms de frères et sœurs, j’en connais à peu près 30. Et je suis proche de 5 d’entre eux, pas plus »
« Il était extrêmement difficile pour moi d’obtenir le soutien dont j’avais besoin auprès de mes parents, j’ai surtout été élevé par mes frères aînés. Même si ma mère n’a peut-être pas été disponible tout le temps, elle m’a aidé autant qu’elle le pouvait. Mon père, en revanche, n’a jamais été là pour moi. »
Le jeune affranchi explique qu’il ne connaît évidemment pas ses 149 frères et sœurs. « C’est impossible de retenir tous les prénoms, j’en connais à peu près 30. Et je suis proche de 5 d’entre eux, pas plus. » Comme quoi, vivre au sein de ce genre de famille, c’est un peu comme être dans une foule : il y a plein de monde, mais vous ne connaissez presque personne.
source :
Closer
Par Paul Coudert
Le 10 mars 2021