Il espère faire annuler rétroactivement les décrets gouvernementaux, même si d’autres ont échoué avant lui
Le complotiste antivaccin François Amalega continue de monopoliser les ressources du système judiciaire, cette fois en déposant une poursuite civile dans l’espoir de faire annuler les quelque 100 000$ d’amendes qu’il a reçues pendant la pandémie.
«Plaise à la cour d’ordonner [à l’État] de rembourser à tous les citoyens les amendes […] et d’annuler toutes les amendes dues», peut-on lire dans le document de cour rendu public mercredi au palais de justice de Montréal.
Avec ses comparses Serge Lapierre et Yannick Décarie, Amalega, 45 ans, veut ainsi faire annuler les décrets gouvernementaux adoptés pendant la pandémie. Au fil du temps, le complotiste s’était fait une fierté de bafouer les mesures sanitaires. Ses amendes se sont élevées à environ 100 000$.
«Je ne paierai jamais ces contraventions», disait-il encore hier sur Twitter.
Il demande également des excuses publiques de l’État, tout en exigeant un contrôle total sur la couverture médiatique qui en découlerait.
Temps de cour gaspillé
Ainsi, même si ses chances de succès sont pratiquement nulles – la justice a à maintes reprises validé la légalité des décrets gouvernementaux –, Amalega va quand même utiliser le temps précieux des tribunaux.
Des avocats de l’État vont devoir se pencher sur le dossier, préparer une réponse et la plaider devant un juge. Ce dernier devra également prendre le temps d’écouter les parties et de rédiger une décision.
Le procureur général pourrait bien demander le rejet sommaire de la demande, mais cela prendra quand même du temps, à un moment où les ressources judiciaires sont limitées.
Rappelons que durant la pandémie, Amalega a perdu son emploi d’enseignant en mathématique. Il est depuis très actif sur les réseaux sociaux, où il semble se plaire à contester l’État en relayant des théories farfelues et conspirationnistes.
Son dernier fait d’armes est d’avoir encouragé les gens à allumer des feux pendant que les incendies de forêt faisaient rage au Québec.
source :
TVA Nouvelles
par Michael Nguyen
le 5 juillet 2023