Une mère, membre de l’église baptiste de Claude Guillot, a été appelée par la défense pour témoigner contre son fils qui aurait été victime de sévices de la part du pasteur.
La dame qui ne peut être identifiée afin de protéger son fils, victime présumée du pasteur, est venue raconter en détail sa rencontre avec Claude Guillot en 1997, alors qu’elle était membre de l’église baptiste de Saint-Georges de Beauce. Rapidement, elle et sa famille ont rejoint l’église de Guillot, puis elle a déménagé à Québec en 2004 avec ses deux fils.
« J’aime mon fils »
Le pasteur de 68 ans est accusé d’avoir commis des sévices physiques et psychologiques à l’endroit de six garçons. La mère de l’un d’eux a relaté que son plus vieux était un « petit garçon pas facile ». C’est lors d’une conférence baptiste qu’elle a appris les principes de la correction physique. « J’y ai adhéré par amour », a-t-elle dit Cette dernière a d’ailleurs tenu à faire une mise au point en commençant son témoignage. « J’aime mon fils [mais] je n’ai pas accepté les propos qu’il a eus envers M. Guillot. » « La vérité est plus importante que mon affection pour [mon fils]. »
Problème de masturbation
La témoin a raconté avoir trouvé « une circulaire avec des filles », cachée par son fils qui a alors 16 ans. « On avait un problème, il se masturbe », a dit la mère, tout en renvoyant le problème au pasteur Guillot. Le fils de cette mère accuse le pasteur de l’avoir confiné dans une chambre pendant des jours afin de faire des compositions à un frère plus jeune qui est toujours membre de l’église. Ce dernier joue d’ailleurs un rôle de garde du corps qui accompagne Claude Guillot lorsqu’il marche dans le corridor du palais de justice, et ce, jusqu’aux toilettes. Le témoignage de cette mère, qui se poursuivra ce matin, marquait le 50e jour d’audience de ce procès.
À lui seul, Claude Guillot a témoigné pendant 15 jours. Le pasteur avait été arrêté en décembre 2015.
source :
Le Journal de Québec
NICOLAS SAILLANT
Mercredi, 19 juin 2019