L’existence de complots dans l’histoire ne signifie pas que toutes les théories du complot sont plausibles.
Depuis la nuit des temps, l’être humain a orchestré des complots, souvent pour l’argent ou pour le pouvoir. Les dernières décennies ont d’ailleurs été marquées par des complots qui sont passés à l’histoire, que ce soit le scandale du Watergate ou le récit sur les armes de destruction massive en Irak, qui en fait n’existaient pas.
Certaines personnes s’appuient sur ces exemples comme preuve que la pandémie de COVID-19 reposerait sur un vaste complot. Par exemple, certains affirment que le virus a été créé en laboratoire, d’autres prétendent que les antennes 5G sont responsables de la pandémie, et de plus en plus de gens affirment que les statistiques sur les décès sont trafiquées par les autorités.
Puisque des complots réels ont pu se produire dans l’histoire récente, pourquoi ces théories ne seraient-elles pas plausibles? disent-ils. Pas si vite, répondent les experts.
Qu’est-ce qu’un complot?
Selon le dictionnaire Robert, un complot(Nouvelle fenêtre) est un « projet concerté secrètement afin de nuire à quelqu’un ou à une institution ». Le dictionnaire Larousse, quant à lui, le définit(Nouvelle fenêtre) comme un « projet plus ou moins répréhensible d’une action menée en commun et secrètement », et souligne qu’il porte « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».
Quant à l’expression « théorie du complot », elle est généralement utilisée pour désigner des complots qui n’ont pas été démontrés. Le dictionnaire Merriam-Webster(Nouvelle fenêtre) (en anglais) la définit comme « une théorie qui explique un événement ou un ensemble de circonstances comme étant le résultat d’une machination secrète menée par des conspirateurs généralement puissants ».
C’est certainement vrai qu’il y a eu de réels complots dans le passé et que le gouvernement américain a menti à ses citoyens dans le passé, dit d’entrée de jeu Kathryn Olmsted(Nouvelle fenêtre), professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis, qui s’intéresse aux complots dans l’histoire des États-Unis.
C’est la preuve de ces vrais complots qui amène des gens à accorder de la crédibilité aux théories du complot, explique-t-elle. Elle souligne que le scandale du Watergate, dans les années 70, et celui, dans les années 80, d’Iran-Contra – qui impliquait une vente secrète d’armes à l’Iran –, ont vraiment miné la confiance des Américains en leur gouvernement.
Juste parce qu’il y a eu de vrais complots dans le passé, ça ne veut pas dire que vous pouvez accepter sans critique toutes les théories du complot.
Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis
En effet, les chercheurs qui étudient les théories du complot soulignent des différences significatives entre les vrais complots et les théories conspirationnistes non avérées.
Voici quatre questions à se poser pour savoir si une théorie du complot est réaliste.
1) Combien de personnes sont-elles impliquées dans le complot?
Les complots passés ont impliqué un groupe plutôt restreint de personnes, par exemple une petite partie de l’administration américaine. Les théories du complot réunissent plutôt un nombre démesuré d’acteurs.
Par exemple, les théories conspirationnistes actuelles sur la COVID-19 présument que des millions de gens sont de connivence : les gouvernements, les chercheurs, les universités, les agences de santé publique, les médias, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Bill Gates, les compagnies de télécommunications, et bien d’autres. Une machination d’une telle ampleur serait impossible à contenir, selon l’historienne Kathryn Olmsted.
Dans les exemples que nous avons de vrais complots gouvernementaux, comme le Watergate et Iran-Contra, le nombre de gens impliqués a fait en sorte que c’était impossible de garder le complot secret après un certain temps, dit-elle. Dès que des parties du complot commencent à être révélées, certaines personnes impliquées décident de témoigner pour sauver leur peau et éviter d’être poursuivies.
À lire aussi : Voici la désinformation qui circule à propos de la COVID-19
Je ne peux pas imaginer un vrai complot qui implique un grand nombre de personnes et qui réussit à rester caché du public. […] Ça défie le gros bon sens de dire qu’il y a des milliers de personnes impliquées et qu’aucune d’entre elles ne craque ou ne se trompe.
Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis
Un mathématicien de l’Université Oxford(Nouvelle fenêtre) a d’ailleurs calculé la relation entre le nombre de gens impliqués dans un complot et le temps avant que quelqu’un ne vende la mèche. Selon ses calculs, si les vaccins étaient au cœur d’un complot fomenté par les compagnies pharmaceutiques, il n’aurait fallu que trois ans pour que la vérité sorte.
Des complots orchestrés par des présidents
Le scandale du Watergate
Le 17 juin 1972, des cambrioleurs associés à la campagne de réélection du président Richard Nixon sont arrêtés dans les bureaux du parti adverse, le Parti démocrate, situés dans l’édifice du Watergate. Leur but était de voler des documents et d’installer des micros cachés. Après leur arrestation, les dessous de l’histoire sont révélés au grand public grâce à l’enquête des journalistes du Washington Post Bob Woodward et Carl Bernstein. Leur informateur, Mark Felt, surnommé Deep Throat, était un ancien directeur adjoint du FBI.
Les armes de destruction massive en Irak
Le 5 février 2003, le secrétaire d’État américain Colin Powell présente au Conseil de sécurité des Nations unies des documents indiquant que le gouvernement de Saddam Hussein, en Irak, posséderait des armes de destruction massive. Cela sert de prétexte à l’invasion américaine en Irak, qui mènera à la capture de Saddam Hussein. Dès le début, l’existence de ces armes est remise en question. Quelques mois plus tard, la CIA reconnaît être incapable de trouver la trace de ces armes, puis le chef des inspecteurs américains, David Kay, démissionne en disant que ces armes n’existent pas. Un rapport du Sénat en 2006 révèle également que l’Irak ne disposait pas de telles armes.
2) Quelle est l’intention derrière ce complot?
Dans les théories du complot, les protagonistes ont souvent des intentions extrêmement maléfiques.
Par exemple, certains affirment que le SRAS-CoV-2 a été créé en laboratoire afin de contaminer délibérément la population, et ainsi vendre des médicaments ou des vaccins.
D’autres vont même jusqu’à dire que Bill Gates voudrait tuer de 10 à 15 % de la population mondiale avec un vaccin contre la COVID-19. On a vu notamment une publication virale qui affirmait que ce futur vaccin contiendrait du poison pour anéantir l’Afrique.
Dans les vrais complots, la réalité est moins terrifiante. L’intention est souvent de prendre le pouvoir, comme en ce qui concerne le complot du Watergate. Dans d’autres cas, le but est de faire des profits, comme dans le scandale Dieselgate, de la compagnie Volkswagen. Plus près de chez nous, on pourrait considérer le scandale des commandites et celui de la corruption dans l’industrie de la construction comme des complots. Dans un cas, l’objectif était politique, dans l’autre, il était financier.
Selon l’historienne Kathryn Olmsted, aucun complot gouvernemental n’a eu pour but premier de tuer des gens ou de les rendre délibérément malades pour vendre des médicaments, comme le veulent certaines théories autour de la COVID-19.
Les exemples de complots gouvernementaux réels avaient des objectifs beaucoup plus restreints. Le but n’était pas d’éradiquer qui que ce soit.
Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis
Même le programme MK-Ultra de la CIA, aussi cruel était-il, avait pour but d’étudier des techniques de lavage de cerveau pour que les soldats américains aient des stratégies pour se défendre au cas où les Russes décideraient d’utiliser du LSD ou de les placer dans des chambres de privation sensorielle, explique Mme Olmsted.
Cela dit, ajoute-t-elle, certains complots ont mené à des pertes de vie massives. Elle cite en exemple le mensonge autour des armes de destruction massive en Irak. Toutefois, dit-elle, l’intention sous-jacente à ce complot n’était pas d’exterminer le peuple irakien. L’administration Bush croyait pouvoir envahir l’Irak, reconfigurer le Moyen-Orient, contrôler les ressources pétrolières et créer une démocratie, explique-t-elle. Elle avait des objectifs idéalistes. [Les membres de cette administration] ont terriblement mal agi et ils étaient des menteurs, mais ils croyaient bien faire. Ça n’avait rien à avoir avec des intentions génocidaires.
Lorsqu’il y a eu de véritables génocides, comme l’Holocauste, il ne s’agissait pas de complots, puisqu’un complot est par définition secret. Les nazis étaient très clairs sur leur objectif, ce n’est pas comme s’ils cachaient leur intention génocidaire, souligne Mme Olmsted.
L’expérience de Tuskegee sur la syphilis est un autre complot célèbre qui a coûté des dizaines de vies, rappelle Mme Olmsted. C’est un autre exemple horrible, dit-elle. Mais encore une fois, précise-t-elle, l’intention du projet n’était pas de tuer des gens. Des hommes afro-américains n’ont pas été informés qu’il existait un traitement contre la syphilis, une fois que ce traitement est devenu disponible. C’était pour que le département de la Santé publique puisse étudier les effets de la maladie, résume-t-elle.
Des complots autour de la santé
L’expérience MK-Ultra
De 1953 à 1973, la CIA finance des expériences de lavage de cerveau aux États-Unis et au Canada, dont une partie est menée par le Dr Ewen Cameron, à l’institut psychiatrique Allan Memorial de l’Université McGill, à Montréal. Dans le cadre de ce programme, baptisé MK-Ultra, la CIA veut apprendre comment contrôler la pensée de ses adversaires dans le contexte de la guerre froide. Des dizaines de patients de l’Institut Allan Memorial sont soumis sans leur consentement à des procédures telles que les électrochocs, la prise de LSD, l’hypnose, la privation sensorielle et le sommeil prolongé. Plusieurs en gardent des séquelles à vie. Des patients ont obtenu une compensation financière du gouvernement canadien, mais ce dernier n’a pas encore reconnu de responsabilité. Le New York Times a révélé l’existence de ces expériences en 1974, ce qui a mené à deux commissions d’enquête aux États-Unis.
L’étude de Tuskegee sur la syphilis
De 1932 à 1972, le gouvernement américain mène une étude sur des hommes afro-américains atteints de syphilis, à Tuskegee en Alabama(Nouvelle fenêtre). Le but du projet est d’étudier comment évolue la maladie lorsqu’elle n’est pas traitée. Toutefois, les autorités font croire aux participants qu’ils reçoivent un traitement. L’histoire est révélée au grand public(Nouvelle fenêtre) quand un ancien enquêteur du département américain de la Santé publique, Peter Buxtun, signale les faits aux médias, en juillet 1972. Le scandale fait la une des grands journaux et mène à une enquête sénatoriale.
3) Le complot est-il cohérent?
Lorsque l’on retrace l’historique des complots réels, l’histoire est assez simple à expliquer et les éléments s’emboîtent logiquement. Ce n’est pas le cas des théories du complot, selon le psychologue Stephan Lewandowsky(Nouvelle fenêtre), chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni.
Le type de pensée dans laquelle les conspirationnistes s’embarquent est différent de la cognition conventionnelle, explique M. Lewandowsky. Ce que j’utilise comme marqueur pour savoir si une chose peut être vraie, c’est si elle est présentée d’une façon qui se conforme aux règles de la logique et si les gens ajustent leur raisonnement en fonction des preuves, et ce, d’une manière rationnelle. La plupart des théories du complot autour de la COVID-19 ne sont pas du tout supportées par des preuves. Au contraire, elles violent les règles de la logique.
Si vous analysez ce qu’ils disent et que vous constatez qu’ils ne sont pas tout à fait logiques ou cohérents, ou qu’ils ne se basent pas sur des preuves, alors vous pouvez être certains que c’est une théorie du complot et non un vrai complot.
Stephan Lewandowsky, chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni
- Lewandowsky souligne que les théories du complot rassemblent souvent une foule d’éléments contradictoires.
Par exemple, certains affirment que les compagnies pharmaceutiques bloquent l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le but de s’enrichir. Pourtant, ce sont ces mêmes compagnies pharmaceutiques qui produisent et vendent l’hydroxychloroquine : elles auraient donc tout intérêt à promouvoir ce traitement.
Le chercheur en sciences cognitives cite d’autres exemples. Récemment, quelqu’un a dit que, d’une part, ceci est un complot de Bill Gates et des compagnies pharmaceutiques pour faire des milliards de dollars avec un vaccin. Mais cinq minutes plus tard, la même personne dit : “Il faut les arrêter sinon ils vont tous nous tuer”. Mais vous ne pouvez pas penser que quelqu’un va faire des milliards de dollars s’il ne reste plus personne pour payer, puisque nous aurons tous été tués. Ça ne tient pas la route d’une façon cohérente.
C’est typiquement le cas des théories du complot. Elles sont incohérentes, car elles inventent des couches et des couches de présomptions non plausibles pour expliquer une situation très simple.
Stephan Lewandowsky, chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni
Dans la même veine, certains affirment que la Chine a créé la pandémie à des fins économiques. Pourtant, en imposant un confinement, cela a eu pour effet de nuire à son économie. Qui a quoi que ce soit à gagner en perturbant l’économie et en enfermant des gens? Je ne vois pas de modèle plausible dans lequel quelqu’un tirerait profit de cela, dit M. Lewandowsky.
Autre exemple d’éléments contradictoires, dans la vidéo conspirationniste Plandemic, la chercheuse Judy Mikovits affirme que le coronavirus aurait été manipulé en laboratoire en Chine puis relâché dans la population. Quelques minutes plus tard, elle dit qu’il serait plutôt apparu par le biais de vaccins contre la grippe accidentellement contaminés par un coronavirus présent chez les chiens. Ces deux théories ne peuvent pas être simultanément vraies.
Stephan Lewandowsky souligne également que les adeptes de théories du complot présentent souvent l’absence de preuves comme une preuve du complot. Par exemple, certains disent qu’il y a de la collusion entre [le Dr Anthony] Fauci et un laboratoire en Chine. […] Quand on leur souligne qu’il n’y a pas de preuves, leur réponse est : “Oui, justement, ils essaient tellement de cacher les preuves que nous savons que c’est vrai”. Ce n’est absolument pas rationnel.
Si vous interprétez l’absence de preuves comme une preuve de votre théorie, alors vous n’êtes pas très doués pour évaluer la réalité.
Stephan Lewandowsky, chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni
Stephan Lewandowsky constate aussi que les conspirationnistes rejettent tout ce qui provient de sources officielles mais qu’ils croient sans détour ce qui provient d’inconnus sur Internet. Cette asymétrie du scepticisme est un signe indicateur [des théories du complot], note-t-il.
Ils sont extrêmement sceptiques de ce que disent [les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies], le gouvernement ou les médecins, mais en même temps, ils vont croire tout ce qui est mis sur Internet par une personne quelconque qui fait une affirmation.
Stephan Lewandowsky, chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni
4) Comment le complot est-il révélé?
Les grands complots des dernières décennies ont généralement été révélés par des personnes proches des auteurs du complot, par exemple des membres haut placés de l’administration américaine, ou encore par des employés qui avaient accès à des informations privilégiées.
Cela prend plusieurs personnes qui travaillent ensemble, il faut trouver de vrais documents ou avoir des déclarations de témoins oculaires, avant de savoir qu’il y a un vrai complot, explique Kathryn Olmsted
Par exemple, le scandale du Watergate a été révélé aux journalistes par un ancien directeur adjoint du FBI. Même s’il utilisait un pseudonyme, Deep Throat, les journalistes du Washington Post avec qui il communiquait savaient qu’il existait vraiment.
Le programme secret de surveillance de l’Agence nationale de la sécurité (NSA) a quant à lui été dévoilé par un sous-traitant de cette agence, Edward Snowden, qui avait en sa possession des documents hautement confidentiels qu’il a transmis aux quotidiens The Guardian et The Washington Post.
Habituellement, il y a un lanceur d’alerte au sein du gouvernement américain, qui prend les documents et qui les donne aux médias. Occasionnellement, les participants au complot font des erreurs, comme dans le cas du Watergate, où ils se sont fait prendre dans le bâtiment.
Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis
Dans les théories du complot non fondées, ceux qui s’autoproclament lanceurs d’alerte n’ont, au contraire, aucun accès privilégié aux cerveaux du présumé complot, et n’ont donc aucune preuve tangible de son existence.
Par contre, les auteurs de ces théories collectent souvent des informations disponibles publiquement sur Internet et les réinterprètent à leur façon. Par exemple, il y a quelques semaines, un internaute a cru, à tort, qu’un brevet pour un vaccin contre le SRAS datant de 2004 était une preuve que le nouveau coronavirus a été créé en laboratoire.
Autre exemple : une déclaration publique de Bill Gates sur un éventuel certificat numérique de vaccination a été comprise par certains comme étant la preuve d’un projet de puce sous-cutanée qui suivrait les gens par géolocalisation. Le milliardaire parlait en fait d’un document électronique qui n’était aucunement destiné à être implanté dans le corps humain.
Ça n’arrive jamais que quelqu’un assis dans son sous-sol et qui regarde des vidéos sur Internet découvre par lui-même une immense conspiration.
Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis
Autre point en commun entre plusieurs publications conspirationnistes : l’identité du présumé lanceur d’alerte est souvent impossible à vérifier, comme c’était le cas pour un message contre le dépistage attribué à « un policier ».
Dans d’autres cas, ceux qui se présentent comme lanceurs d’alerte ont un passé controversé, souligne Stephan Lewandoswky. Par exemple, le médecin qui a diffusé la théorie du complot selon laquelle la 5G propage la COVID-19 […] est en probation en Californie, à cause d’inconduite professionnelle.
Je ne dis pas que les gouvernements ne sont pas capables de choses terribles. Clairement, ils le sont. Mais, quand on découvre les choses terribles qu’ils font, ce n’est pas à travers des conspirationnistes qui inventent des choses. C’est à travers des gens qui examinent les preuves ou par des lanceurs d’alerte qui nous révèlent des choses que l’on ne savait pas.
Stephan Lewandowsky, chercheur en sciences cognitives à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni
En outre, les conspirationnistes affirment systématiquement que les médias font partie du complot et qu’ils cachent la vérité au peuple. Pourtant, dans les exemples de complot réels, les grands médias ont été le lien entre les lanceurs d’alerte et le public.
Je dirais que plus souvent que tout autre groupe de gens, ce sont les journalistes d’enquête qui ont dévoilé les vrais complots, dit l’historienne Kathryn Olmsted. C’est leur motivation. Idéologiquement et philosophiquement, c’est la raison pour laquelle ils sont devenus journalistes d’enquête. Ils veulent dévoiler des complots et c’est leur travail. Leur motivation est de trouver les complots et non de les cacher.
source :
ICI.Radio-Canada.ca
Bouchra Ouatik
30 mai 2020