Et voilà que le congrès inter- culturel refait parler de lui… En décembre dernier, une polémique était née au sujet de la tenue de la première édition, lancée par la psychothérapeute-énergéticienne Fanny Didiot-Abadi, pendant trois jours au Corum de Montpellier. Parmi les intervenants scientifiques ou religieux – certains prestigieux – s’étaient glissés des associations à but thérapeutique soupçonnées de dérives sectaires par l’Adfi (Association pour la défense de la famille et de l’individu). L’organisatrice était tombée des nues et s’était défendue en expliquant qu’elle n’était « pas là pour juger » et qu’elle ne « connaissait pas ces mouvements ».
Mais pour la deuxième édition, prévue fin novembre, rebelote ! L’Adfi veille au grain mais aussi les « grandes oreilles »
et, au milieu des invités (dont les professeurs Albert Jacquard ou Henri Joyeux), certains noms représentant des associations qui les font blêmir : la fraternité blanche universelle, l’école du corps conscience, la voie du verseau, l’ordre du temple de la Jérusalem céleste… Est également annoncé le responsable européen de la secte Nippone Sukyo Mahikari, implanté en Belgique et au Luxembourg et spécialisée dans les guérisons. Bref, du beau linge qui est dans le collimateur de la Mivilud (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
Du coup, alors que le congrès devait se tenir à la salle bleue de Palavas, le maire a mis son veto : « J’ai annulé la réservation. Les sectes, je connais trop de problème avec ça », explique Christian Jeanjean, lui-même annoncé sur les flyers comme intervenant alors qu’il n’avait rien demandé. La pauvre organisatrice, qui n’a, là encore sans doute rien vu venir, recherche donc un lieu pour son congrès de plus en plus indésirable.
Yanick PHILIPPONNAT
Midi libre
18.10.09