Créé le 19/05/09 – Dernière mise à jour à 8h51
{{Quelque 5 à 600 mouvements sectaires sont établis en France, profitant notamment du marché florissant de l’épanouissement personnel, révèle Georges Fenech, président de la Miviludes, dans son rapport annuel sur les sectes publié mardi.}}
Les mouvements sectaires se portent bien en France. Ils sont aujourd’hui entre 500 à 600, contre moins de 200 il y a 15 ans, selon les conclusions du rapport annuel sur les sectes, publié par la Miviludes. Ces mouvements sectaires réussissent à s’installer dans des « niches nouvelles », selon Georges Fenech, qui a remis lundi soir le rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires au premier ministre François Fillon. Invité d’Europe 1 mardi matin, Georges Fenech a indiqué que ce « recensement de toutes les psychothérapies déviantes » serait organisé dès le mois de septembre, avec l’objectif de mieux informer le public.
La Miviludes décrit dans son rapport les risques d’emprise mentale, caractéristique de la dérive sectaire, dans certaines pratiques et méthodes de la psychothérapie, dans des formations fantaisistes et déstabilisantes. Pour Georges Fenech, « on peut considérer qu’il y a probablement un tiers des psycho-thérapeutes qui viennent des milieux sectaires ou charlatans ».
« L’année 2008 marque « un vrai tournant dans l’attitude des pouvoirs publics face aux dérives sectaires. On passe vraiment à l’action », se félicite Georges Fenech. Le ministère de la Santé a par exemple mis en place un « groupe d’appui technique » en février « sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique ». Le ministère du Travail traque de son côté les cas de « travail dissimulé » dans des organisations qui font travailler leurs adeptes sans les rémunérer.
Quant à l’Education nationale, elle va se pencher sur les dérives sectaires liées à l’école à domicile pour déterminer combien d’enfants sont concernés, pour quelles raisons ils ne sont pas dans le système scolaire et pour contrôler leur niveau d’instruction.
Europe 1