Dans cette plainte, consultée par l’AFP, l’Association spirituelle de l’Eglise de scientologie Celebrity Centre évoque « le caractère incomplet du dossier » actuellement jugé par la cour d’appel de Paris.
« Il apparaît manifeste que des éléments du dossier ont disparu et rien en l’état ne permet de déterminer si cette disparition résulte d’une simple négligence ou d’un acte volontaire », écrit le mandataire du Celebrity Centre, Eric Roux.
Les pièces en cause ont trait notamment à la constitution de partie civile de l’association de lutte contre les sectes Unadfi. Déclarée irrecevable dans le jugement de première instance en 2009, l’Unadfi a fait appel et participe au procès en appel, une présence vivement contestée par la Scientologie.
Entamés le 3 novembre, les débats ont été écourtés par le départ, le 17 novembre, des prévenus et de leurs avocats, qui ont claqué la porte en dénonçant un procès « inéquitable ».
Le procès doit s’achever jeudi, après les plaidoiries des parties civiles (l’Unadfi et le Conseil national de l’ordre des pharmaciens) et le réquisitoire du parquet général.
Le Celebrity Centre et sa librairie SEL avaient été condamnées en première instance à des amendes respectives de 400.000 et 200.000 euros.
Cinq scientologues, dont le « dirigeant de fait » du mouvement parisien, Alain Rosenberg, avaient écopé de prison avec sursis et d’amendes, et avaient également fait appel.
Considéré comme une religion aux Etats-Unis et dans quelques pays européens, le mouvement fondé en 1954 par l’écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard a été classé parmi les sectes, en France, dans un rapport parlementaire de 1995. Il revendique 12 millions d’adeptes dans le monde et 45.000 dans l’Hexagone.
Source : AFP