Le rapport dévoile d’autres chiffres, comme 1 800 structures d’enseignement ou de formation, qui présentent des risques dans le domaine de la santé. On apprend, que 4 000 psychothérapeutes n’ont suivi aucune formation et ne sont inscrits sur aucun registre, ils se sont tout simplement autoproclamés. Il existe, près de 200 “bio-décodeurs, et plus de 800 kinésiologues. Tout ceci fait partie de multiples petites activités qui gravitent vers des thématiques tendances, que sont le bien-être et le développement personnel.
Hélas, tout ce joli petit monde n’est pas forcément très compétent et surtout pas forcément bien intentionné. Sans aller jusqu’à l’extrême qui hélas arrive, il est souvent question de promesses et de résultats largement non garantis, et parfois de pratiques contraires et d’abus en tous genres.
Les choses prennent de temps en temps des allures dramatiques, comme pour les “reclus de Montflanquin”. Cette famille, est restée sous la domination d’un gourou pendant une décennie. Elle a accepté et subi toutes sortes d’humiliation, et des pertes financières entre autres.
Au quotidien, on reste dans les psychothérapeutes non agréés et sans diplôme. Ils profitent du fait, que les gens ne font pas la différence. Que dire du coach conjugal pratiquant la “bioénergie”, qui consiste apparemment en premier lieu à se déshabiller. Il a été condamné pour viol en octobre en région parisienne. Sans parler, de l’ex-directeur d’un club libertin devenu “magnétiseur”. Il réussit à convaincre 3 femmes, dont l’une atteinte d’un cancer, d’arrêter les traitements et de les remplacer par des gélules. Au passage, il en a aussi profité pour abuser d’elles.
L’Ordre des médecins, a conçu un guide avec la Miviludes, à l’attention des praticiens. Il est évident, que certains types de malades, comme les malades du cancer ou les malades chroniques, sont des proies plus faciles pour les mouvements sectaires.
Le rapport insiste aussi, sur le danger que représentent certaines organisations pour des parents d’enfants autistes, hyperactifs ou confrontés à des retards ou à des inadaptations au milieu scolaire.
Philippe Guichard, à la tête de l’Office centrale pour la répression des violences aux personnes explique, “s’il nous est arrivé d’avoir des dossiers en rapport avec ces structures, ce n’est pas ce qui nous occupe le plus en ce moment. On s’occupe davantage d’organisations moins importantes en nombre en rapport avec le bien-être et le développement personnel”.
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Le 24 décembre 2019