La justice russe a trouvé la voix de la raison. Saisie par le Public Prosecutor’s Office, le tribunal de Tomsk, localité située en Sibérie orientale, a rejeté ce mercredi 28 décembre d’interdire la version locale du livre sacré des hindous, le Bhagavad Gita, au motif qu’il est hostile aux autres religions, au même titre que le livre d’Adolf Hitler, le Mein Kampf.

Cette décision dissipera certainement la vague de protestation à travers le monde et à Maurice quant à cette démarche initiée en juin dernier. Le parlement indien avait même dû siéger la semaine dernière pour se pencher sur cette affaire alors le chef de la diplomatie de la Grande péninsule est monté au créneau, qualifiant ce procès « d’absurde ».

Lui donnant la réplique, le ministère russe des Affaires étrangères a soutenu que la démarche de la poursuite publique de Tomsk ne vise pas la traduction russe du livre qui remonte à 1884. Mais plutôt la préface écrite par le fondateur du mouvement Hare Rama Hare Krishna, le swami Prabhupada, en 1968….

« Je répète que ce n’est pas le livre lui-même qui est en cause, mais sa traduction malheureuse et la préface rédigée par cet auteur », a fait ressortir le porte-parole de ce ministère, Alexandre Loukachevitch, sur son site internet. La presse internationale indique qu’un millier de textes sont interdits de séjour en Russie tel les écrits publiés par le mouvement chrétien Témoins de Jéhovah. Toute personne trouvée avec un tel livre risque des sanctions.

Le jeudi 22 décembre, le Hindu Defense Mouvement (HDM), qui regroupe des étudiants anti-conversion religieuse de l’université de Maurice, s’est associé au pandit Ved Gopee et à la Hindu Maha Sabha pour dénoncer ce procès. Le religieux a déploré qu’un livre sacré « soit traîné » en justice.

Source : http://www.lexpress.mu/story/32935-la-russie-refuse-d-interdire-le-bhagavad-gita-le-livre-sacre-des-hindous.html