Dominique Bons a créé à Toulouse une association «Syrien ne bouge… agissons !» dès la mi-janvier et tente avec ce
site «syriennebougeagissons.com» de regrouper en premier lieu les familles et les proches des jeunes déjà partis.

VIDEO. Syrie : le document choc sur des jihadistes français Jihad : ils sont soupçonnés d’organiser les départs pour la Syrie Menace jihadiste : Hollande a réuni un conseil de Défense D’Avignon à la Syrie, itinéraire de la jihadiste de 15 ans Paris : deux aspirants jihadistes condamnés à 7 ans de prison Jihad en Syrie : deux femmes mises en examen après le départ d’une ado de 15 ans A Strasbourg, un quartier se mobilise contre le jihad Mme Bons a appris par SMS, le 2 janvier, que son fils Nicolas, 30 ans, était mort le 22 décembre 2013, probablement dans une opération kamikaze. Son demi-frère, Jean-Daniel, qui l’avait suivi en Syrie, avait été tué début août en Syrie.

Tous deux avaient rejoint la Syrie en mars, via l’Espagne et la Turquie, faisant croire alors à leurs proches qu’ils s’envolaient en vacances pour la Thaïlande. Arrivés en Syrie, ils auraient rejoint les rangs de l’Etat islamique en Irak et au Levant, une organisation proche d’Al-Qaïda.

700 Français jihadiste recensés par le ministère de l’Intérieur

«Mon fils et son demi-frère sont décédés à cinq mois d’intervalle. Je suis révoltée par la manipulation et l’endoctrinement qu’ils ont subie. Ils ne méritaient pas de mourir. Si je ne peux plus venir en aide à mon fils, je vais tout mettre en œuvre afin de sauver d’autres jeunes âmes manipulées», indique Mme Bons, en conclusion de son témoignage sur son site.

L’association se fixe notamment pour objectif de «venir en aide à toutes les personnes dont les proches ont été recrutés par des groupes extrémistes et de les regrouper. Elle prévoit aussi «d’accueillir des victimes de ce phénomène à leur retour sur le territoire national et favoriser leur réintégration dans la société» et de «prévenir et empêcher leur éventuel départ».

Le ministère de l’Intérieur recensait en janvier près de 700 Français, ou personnes résidant en France, impliqués ou ayant été impliqués dans le conflit syrien. La mort d’une vingtaine de personnes parties de France combattre en Syrie avait alors été confirmée.

Le député Marsaud (UMP) demande à Taubira une enquête sur les exactions de Français en Syrie

Le député Alain Marsaud (UMP) a demandé vendredi à la garde des Sceaux Christiane Taubira de saisir la justice après la diffusion d’un reportage faisant état d’exactions et de crimes commis par des jihadistes français en Syrie. Dans un communiqué, l’ancien magistrat et ex-chef de la lutte antiterroriste appelle la ministre à demander au procureur général de diligenter une enquête en application de l’article 113-6 du code pénal qui prévoit que «la loi pénale française est applicable à tout crime commis par un Français hors du territoire de la République». A défaut, le député de la 10e circonscription des Français de l’étranger, qui comprend la Syrie, précise qu’il proposera à l’Assemblée nationale de se saisir de ces faits «par tous les moyens de (son) règlement». «Lors de l’émission « Le Soir – BFM » du 27 mars 2014, nous avons découvert avec stupéfaction, les témoignages de victimes syriennes, d’actes criminels commis selon ces dernières par des djihadistes Français», écrit le député dans son courrier à Mme Taubira. «Au travers de ces témoignages, un certain nombre de Français ou prétendus tels, auraient commis des exactions et des crimes d’une extrême violence au cours des précédentes semaines dans certaines villes de Syrie, contrôlées par ces djihadistes. Des personnes auraient été décapitées et de jeunes enfants égorgés», précise l’élu pour qui, «compte tenu de l’extrême gravité des faits allégués, il n’est pas envisageable que la France s’abstienne de réagir».

LeParisien.fr