Pendant plus de 10 ans, Claude Alonso alias « Zeus », aurait été le gourou d’une secte implantée à son domicile de Gujan-Mestras, en Gironde.
Il se faisait appeler « Zeus », comme le roi des Dieux chez les Grecs, et appréciait que ses disciples féminines se jettent à ses pieds. Son Olympe, un temple interdit aux regards extérieurs, était érigé dans un coin tranquille du Bassin d’Arcachon.
Accusé d’être « un gourou » tout puissant qui séduisait des adeptes pour mieux les contrôler, les droguer et parfois abuser d’elles. Il prétendait que ces relations sexuelles allaient « sauver l’humanité ».
La secte avait été dénoncée par l’une des victimes en 2013. À l’époque, le procureur de la République de Bordeaux est informé d’un signalement faisant état de violences sexuelles et d’emprise mentale sur une femme de 41 ans. Noura vient de dénoncer des faits de viols à une représentante de la Miviludes, la mission interministérielle qui lutte contre les sectes.
Chez lui, une reconstitution du temple de l’Olympie
Le groupe avait été installé dans une maison de Gujan-Mestras, sur le Bassin d’Arcachon. Dans une pièce, le propriétaire des lieux, Claude Alonso, alors âgé de 73 ans, a recréé Le temple de l’Olympie, qui selon la mythologie, était celui de Zeus.
Les portraits de lui et ses commandements recouvrent les murs. Assis sur un trône de velours rouge et affublé de son sceptre, d’épées et de boules de cristal, le gourou dérive jusqu’à accomplir des rituels des plus dérangeants.
Noura dit avoir réussi à fuir, après une dizaine d’années d’emprise, elle décrit des relations forcées, raconte qu’elle a perdu son nom pour devenir Koré Proserpine. Elle devait coucher avec le gourou, pour sauver le monde.
Des jeunes femmes vulnérables droguées au Lexomil
Dans cette demeure coupée de tout, le nouvel an est fêté le 11 janvier, la Toussaint le 11 novembre. Mais loin du folklore, il est surtout fait état de surveillance généralisée, d’utilisation de calmants, d’orgies, d’abus sexuels dont certaines femmes semblent souffrir ou ont honte.
En effet, Il aurait ordonné à ses adeptes de boire du vin sucré mêlé à du Lexomil, un tranquillisant. Leur était aussi administré un mélange de menstruations et du propre sperme de Claude Alonso, selon l’accusation. Sa propre fille aurait été victime de ces sévices et dénonce l’emprise mentale qu’il avait sur elles.
En 2015, La police judiciaire de Bordeaux découvre les lieux. Elle s’intéresse désormais au profil de à Claude Alonso. Selon son ancienne épouse, Marie-Françoise, il s’est tourné dans les années 80 vers l’ésotérisme, le bouddhisme, la réincarnation. Un jour il lui aurait confié être un dieu de la création du monde et que son âme était très ancienne.
La mise en place progressive de l’emprise
Agent immobilier à Libourne, il s’était fait construire une pyramide en verre pour y installer son bureau. Poursuivi pour escroquerie, il avait fait faillite au bout de neuf mois. L’ex-épouse raconte que peu après leur séparation, Claude s’est entouré de plusieurs femmes entretenant sa maison. Il dirigeait alors l’association Samsara, pour l’entraide des êtres et les actions positives. Ses pensionnaires finançaient les dépenses. La plainte d’une jeune fille mineure à l’époque, avait été classée sans suite.
Bien qu’il nie les faits, il est poursuivi pour abus de faiblesses et viols aux dépens de 5 victimes, dont sa fille. Ce 23 septembre 2022, Claude Alonzo a écopé de 18 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 9 ans.
Les invités de « L’heure du crime »
– Louise Colcombet, journaliste au Parisien.
– Me Maleine Picotin-Gueye, avocate de la fille de Claude Alonso.
– Me Quentin Rapaud, l’un des avocats de Claude Alonso.
source : information Relayée par info sectes Canada
RTL
Jean-Alphonse Richard – édité par Marie Kerlidou
publié le 02/10/2022