Décryptage de Josette Sicsic, Futuroscopie
Utiliser son temps de vacances pour se « réparer » n’est pas une nouveauté. Le terme de bien-être a fait une carrière fulgurante. L’industrie qui lui est liée, également. En progression de quelque 22% malgré la pandémie, le tourisme de bien-être a pulvérisé les prévisions. Mais, recouvrant une diversité illimitée et qui plus est, en évolution perpétuelle, cette forme de tourisme dispose-t-elle d’un personnel suffisamment compétent pour poursuivre sa brillante carrière ? La question mérite d’être posée alors que quelques accidents graves commencent à défrayer l’actualité.
C’est un peu la réflexion que l’on est amené à se faire en apprenant le décès d’une participante de 44 ans à un stage de jeûne hydrique. Pourtant, l’évasion a toujours eu une fonction thérapeutique.
La nouveauté réside plutôt dans la propagation d’une offre de soins et thérapies de toutes sortes, souvent proposées soit par les établissements de luxe, soit par d’autres centres de standing divers ne subissant aucun contrôle, car en France, on ne contrôle pas de près cette mosaïque de prestataires ayant pignon sur rue et pignon sur des milliers d’écrans internet.
Lesquels, après avoir diffusé quelques photos et textes concernant les vertus de leur thérapie, commercialisent directement leurs produits. Non sans avoir publié quelques témoignages et avis d’utilisateurs. Plutôt élogieux bien sûr.
La presse papier quant à elle, plutôt florissante en ces temps de disette médiatique, n’est pas avare non plus de petites annonces rarement contrôlées.
Tandis que l’hôtellerie haut de gamme crédibilise ces activités en en faisant un produit complémentaire à leur offre d’hébergement, d’un design irréprochable.