La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) reçoit chaque année 2000 signalements dans toute la France. Un phénomène sectaire auquel Lyon n’échappe pas. De l’Église de scientologie aux témoins de Jéhovah, les principales organisations reconnues comme « sectes » par l’État sont bien présentes dans l’agglomération. Moins actives aujourd’hui, ces vieilles organisations cèdent le pas à de nouvelles dérives. Notamment dans le domaine de la santé et de la formation professionnelle….
Mercredi 23 mars. Le rendez-vous est fixé à 19h30, mais à l’heure dite, la porte de la salle du Royaume, située en face du commissariat de Saint-Just dans le 5e arrondissement, est déjà close. Les Témoins de Jéhovah n’ont visiblement pas l’habitude d’être en retard. Surtout quand il s’agit de la célébration annuelle « du mémorial du sacrifice de Jésus », fils de Jéhovah. Pas grave, il suffit d’activer une petite sonnette pour qu’un homme tiré à quatre épingles vienne ouvrir la porte.
« Bienvenue Monsieur! C’est la première fois que vous venez chez nous? », demande-t-il, très souriant, avant de désigner une place encore libre dans la salle pleine à craquer. Juste à côté est déjà assis « le frère Hervé* », un habitué des lieux. Lui aussi est sur son trente-et-un, comme la soixantaine de personnes présente, Hervé nous propose de suivre la cérémonie sur… sa tablette tactile. « C’est très pratique, il suffit de télécharger l’application de la Bible », confie-t-il, en nous faisant suivre avec son doigt chaque verset du texte religieux. Il n’est pas le seul à suivre la célébration sur son écran. Quasiment la totalité de la salle possède sa Bible 2.0. Même les enfants. « Si vous voulez, après la cérémonie, on peut discuter un peu ensemble », glisse-t-il plusieurs fois entre deux recueillements.
« Oui, Adam a péché, mais en se sacrifiant, Jésus nous a tous rapprochés de son père Jéhovah », martèle un jeune homme, sur l’estrade, qui fait office de prêtre. L’assistance, très concentrée, presque habitée, semble convaincue par sa démonstration. La cérémonie d’une heure et demie se termine par une chanson en l’honneur de Jésus. Alors que tout le monde, ravi, se dirige vers la sortie, Hervé revient à la charge. Il nous propose de nous laisser son numéro de portable et son mail. « N’hésitez pas à m’appeler, on peut se voir dès samedi si vous en avez l’envie. Vous voyez, en plus, on ne demande pas d’argent ici, il n’y a pas de quête à la fin de la cérémonie… Attendez, avant que vous partiez, je vous laisse déjà un petit livre sur la Bible », assure-t-il, entouré de cinq ou six personnes, toutes très agréables et polies, mais surtout très excitées d’assister peut-être au recrutement en cours d’un nouvel adepte. Dommage pour eux, mais cette fois-ci, ce ne sera pas le cas… « C’est toujours très soft, voire très agréable au début. Et puis l’enrôlement se fait progressivement, sans que la personne ne s’en rende compte. En général, si leur proie est un peu fragile, l’affaire est rapidement pliée », explique un policier qui travaille sur la question des dérives sectaires dans la région lyonnaise.
Pas une priorité du Renseignement.
Des méthodes d’embrigadement qui sont les mêmes dans toutes les organisations que la France considère comme des « sectes ». Une qualification qui se base sur un rapport parlementaire de 1996, qui a permis de dresser la liste des 172 sectes exerçant dans notre pays. C’était il y a vingt ans. Depuis, difficile d’avoir une cartographie précise du monde sectaire en France, et encore moins à Lyon, car le sujet n’est plus la priorité des services de renseignements, qui se concentrent essentiellement sur la radicalisation islamiste.
Néanmoins, tous les experts s’accordent pour présenter les Témoins de Jéhovah comme le mouvement sectaire le plus actif à Lyon. La chasse aux adeptes se passe directement dans la rue : les recruteurs s’installent, souvent en groupes de trois près des bouches de métro, avec des présentoirs évoquant par exemple « les souffrances de Jésus », ce qui crée la confusion avec l’Église catholique, tout en proposant une documentation gratuite. Ils sont chaque matin devant la gare de la Part-Dieu, l’Opéra ou place Bellecour. Le mouvement compte 14 congrégations (l’équivalent des paroisses catholiques) à Lyon. Et réunirait entre 1 000 et 2 000 adeptes. « L’appellation “secte” n’est plus valable, car nous sommes enregistrés sous le statut d’association. Nous sommes une mouvance qui protège les gens », se défend René Séglat, un ancien journaliste parisien, aujourd’hui porte- parole des Témoins de Jéhovah à Lyon. Et pourtant, les Témoins sont toujours considérés comme une secte en France par l’État. L’autre mouvement encore bien vivant à Lyon, c’est évidemment l’Église de scientologie. Fondée en 1974 à Lyon par Roger Gonnet (voir interview page suivante), la branche lyonnaise de cette organisation qui promeut « la méthode dianétique », consistant à travailler sur son développement personnel, se trouve place des Capucins, en plein cœur des pentes de la Croix-Rousse (1er arrondissement). Leur mode de recrutement est plus per- vers: généralement, les premiers contacts se nouent plutôt lors de conférences « philosophiques » que le mouvement organise au grand jour. Au total, les scientologues actifs seraient aujourd’hui « une centaine » dans l’agglomération lyonnaise, selon Eric Roux. Ce dernier, qui est le ministre du culte de l’Église de scientologie en France, conteste également le qualificatif de secte, « un terme qui n’a aucune définition juridique et a toujours servi, au fil des âges, à clouer au pi- lori les mouvements dont certains pensaient qu’ils menaçaient le statu quo ». « La Scientologie est une religion reconnue dans de nombreux pays européens », ajoute-t-il. Une défense assez habituelle des scientologues.
Soutirer de l’argent aux adeptes.
Mais la « Sciento », qui a connu son heure de gloire dans les années quatre-vingt-dix, malgré le suicide en 1988 du dessinateur industriel lyonnais Patrick Vic – qui avait débouché huit ans plus tard sur le procès de 23 scientologues à Lyon –, est aujourd’hui en perte de vitesse. Selon plusieurs associations travaillant sur les dérives sectaires, leur fréquentation serait même en chute libre. Difficile à prouver, car les services de police ne tiennent aucune comptabilité précise et actualisée à Lyon. « La dernière fois que je suis passé devant leur siège, les volets du premier étage étaient tous fermés. Il y avait juste deux vieux à l’entrée, c’est tout. On est loin de l’activité d’il y a vingt ans », estime un ancien adepte lyonnais.
Si ces deux sectes semblent faire partie du paysage lyonnais, elles n’en sont pas moins toujours combattues par l’Association pour la défense des familles et de l’individu (Adfi). « Car ces sectes, même si elles n’attirent plus l’attention comme avant, restent toujours aussi dangereuses », confie André Pelletier, le président lyonnais de l’Adfi, qui reçoit régulièrement des victimes de ces sectes dans ses locaux. C’est le cas par exemple d’un Lyonnais, ancien Témoin de Jéhovah, que l’association suit depuis quatre ans. « À30ans,il est au RSA et il est complètement détruit mentalement. Il a perdu toute sa famille, ses amis et surtout beaucoup d’argent dans cette histoire », déplore André Pelletier, en rappelant que le but de ces organisations n’a pas changé : il est toujours « de soutirer de l’argent à leurs adeptes ». La somme peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros selon certains repentis de la Scientologie. Chez les Témoins de Jéhovah, le don correspond au minimum à 10 % du salaire mensuel.
Ce qui peut faire, là aussi, plusieurs dizaines de milliers d’euros au bout de quelques années…
L’Adfi reconnaît néanmoins que ces deux sectes passionnent moins les foules. Un chiffre résume cette perte de vitesse: sur les 321 demandes de renseignements reçues en 2015 par l’association lyonnaise, seules 40 concernaient la Scientologie et les Témoins de Jéhovah. « Aujourd’hui, ce sont des sectes un peu dépassées et qui recrutent moins. Les interrogations des gens portent à présent surtout sur le radicalisme islamiste et les groupes de médecine alternative, qui sont les nouvelles sectes à la mode », assure André Pelletier.
Dangers de la médecine alternative.
Sur ces dix dernières années, la médecine alternative s’est en effet fortement développée à Lyon. Guérisseurs, magnétiseurs, acupuncteurs, voyants, hypnotiseurs, exorcistes et même magiciens… Ils sont des dizaines à Lyon à se présenter comme psychothérapeutes et à avoir monté dans l’ombre leur structure pour proposer des techniques médicales bien à eux. Leur credo ? Faire croire à leurs patients qu’il faut délaisser les médicaments au profit de traitements présentés comme « naturels et en harmonie avec le corps et l’esprit ». « Ces gens-là sont super-dangereux quand ils expliquent qu’un cancer est dû à un choc psychologique et que du coup, ce ne sont pas les médicaments qui vont vous guérir. Je peux vous dire qu’en suivant leur traitement, si vous avez un cancer, en trois mois vous êtes mort », assure Lionel Gauguin, le président du Centre d’information et de prévention sur les psychothérapies abusives et déviantes (Cippad). Parmi ces nouvelles pratiques déviantes, l’hypnose a le vent en poupe à Lyon. Pour maigrir, pour mieux dormir la nuit, pour harmoniser sa maison, pour faire fuir les fantômes : des dizaines de prétendus « professionnels de la santé » proposent des séances hypnotiques moyennant des sommes pouvant atteindre jusqu’à 400 euros de l’heure. Des pratiques oné- reuses, mais surtout très dangereuses pour la santé. Une adepte de l’hypnose en a récemment fait les frais. Cette Lyonnaise a tenté de mettre fin à ses jours en raison d’hallucinations permanentes liées à des séances avec un magnétiseur un peu trop poussées. « C’est comme le respirianisme, qui consiste à ne plus boire ni manger pendant 24 jours pour purifier son corps, tout cela s’apparente à du grand n’importe quoi », alerte André Pelletier, qui rappelle que cette nouvelle pratique est à l’origine de plusieurs décès récemment à l’étranger.
Autre technique « médicale » à la mode à Lyon, le reiki ferait aussi des centaines d’adeptes chaque année. « Après avoir épluché beaucoup d’ouvrages sur la médecine préventive à la bibliothèque, j’ai découvert le reiki. J’en ai parlé à un ami et nous nous sommes mis en quête d’un maître reiki. Nous avons été initiés pendant une journée par une personne qui est en fait podologue. Cela nous a coûté 150 euros », témoigne un infirmier lyonnais. Le but du reiki qui, selon Lionel Gauguin, consiste à « revivre sa vie prénatale » en récupérant de l’énergie notamment dans la paume de ses mains, est surtout de devenir à son tour maître reiki. Pour pourvoir former les autres et continuer de développer cette technique qui rapporte beaucoup d’argent. « Il faut pratiquer le reiki pendant 21 jours après la première séance pour avoir ensuite le droit de procéder à des soins reiki. On m’a expliqué que pour devenir maître, il faut verser la somme de 1 800 euros », raconte un débutant lyonnais.
Les entreprises, nouvelles proies.
Ces pseudo-soignants, évidemment pas reconnus par l’Ordre des médecins, se tournent aujourd’hui de plus en plus vers la formation professionnelle pour enseigner leurs techniques en entreprise. « On a constaté que le nombre de psychothérapeutes déviants doublait en moyenne tous les cinq ans en France. Mais le plus inquiétant est qu’ils parviennent à présent à proposer leurs services au cœur même des entreprises », assure Lionel Gauguin, qui parle d’un marché national de « plusieurs milliards d’euros ». De dangereux gourous profiteraient ainsi d’une couverture de « coach en entreprise » pour apprendre à mieux communiquer ou déstresser les salariés, afin de recruter directement sur le lieu de travail. Ce serait même devenu la spécialité de certains scientologues, qui s’introduisent dans les entreprises sous couvert de formation professionnelle.
Face à ces nouvelles dérives sectaires, les autorités publiques semblent bien impuissantes. Mis à part la récente publication d’une liste officielle des psychothérapeutes de confiance dans le Rhône, ou la parution en 2012 d’un guide de la Miviludes intitulé Santé et dérives sectaires, l’État a bien du mal à repérer et surtout interdire ces pratiques sectaires. Ces organisations déviantes ont en effet une arme imparable, qui dissuade bien souvent de toute action en justice : la liberté de croyance. « Finalement, ces organisations font aujourd’hui un peu ce qu’elles veulent, car personne ne se risque vraiment à intenter un procès contre elles, de peur de le perdre et de leur faire de la publicité. En plus, c’est un enfer, ces gens sont extrêmement procéduriers », regrette un haut responsable de la police lyonnaise. Avant d’ajouter: « De toute façon, les autorités nous ont demandé aujourd’hui de faire de la lutte contre le terrorisme notre priorité ». Le développement sectaire a donc de beaux jours devant lui…
Le djihadisme, la nouvelle secte qui monte
Depuis que la radicalisation islamiste est au cœur du débat public, les comparaisons des méthodes d’embrigadement de Daech avec celles des sectes comme la Scientologie sont légion. « Il y a de vraies similitudes dans le processus de recrutement de leurs fidèles. Le fait de mettre en place une emprise mentale pour couper progressivement l’individu de son milieu social, professionnel et familial peut en effet s’apparenter à des fonctionnements sectaires », confirme Gérard Gavory, le préfet délégué à la sécurité dans le Rhône. Pour lutter contre cette nouvelle dérive sectaire qui a permis à l’État islamique d’enrôler des dizaines de Lyonnais ces dernières années, la Préfecture a mis en place, comme dans chaque département en France, une cellule de prévention de la radicalisation. Son rôle ? Analyser les signalements d’individus potentiellement radicalisés et ensuite proposer une prise en charge en lien avec différents acteurs, comme l’Éducation nationale, l’administration pénitentiaire, les maires des communes concernées ou des représentants du culte musulman.
« Nous nous réunissons chaque semaine pour examiner ces cas. Et quand ils sont vraiment sérieux, ils sont automatiquement transmis aux services de police », explique Gérard Gavory, qui indique que près de 450 signalements lui ont été transmis depuis le début de l’année, soit une augmentation de 25 %, par rapport à l’avant 13-Novembre. Une hausse des signalements que constate également l’Adfi, qui lutte contre toutes les dérives sectaires à Lyon. Selon cette association, 73 Lyonnais l’ont contactée en 2015 à propos de radicalisation, contre moitié moins il y a encore un an. « Pour la première fois, notre association a dû suivre une formation dispensée par le ministère de l’Intérieur sur le radicalisme et les concepts clés de l’islam », confie André Pelletier, le président, inquiet de ces nouvelles dérives sectaires « qui nous échappent totalement ».
Les sectes intouchables à Lyon ?
Deux exemples récents sont la preuve de la toute-puissance des sectes à Lyon. Il y a quelques années, Gérard Collomb a refusé de confier une salle municipale aux Témoins de Jéhovah. Résultat : l’organisation a attaqué la Ville de Lyon en justice et a gagné au nom de la liberté de croyance. Moon, une secte sud-coréenne qui a quelques adeptes en Rhône-Alpes, a aussi récemment fait parler d’elle jusqu’à Lyon. L’OL avait en effet participé en 2005 à la Peace Cup, un tournoi international organisé par cette secte. Plusieurs associations avaient alors écrit à Jean-Michel Aulas pour critiquer la participation du club à « une compétition sectaire ». Un courrier laissé sans réponse.
« C’est comme ceux qui vendent des bibles rue de la Ré, personne ne dit rien », lâche André Pelletier, le responsable de l’Adfi (photo).
Pas les Mormons
À part les sectes qui ont pignon sur rue comme la Scientologie et les Témoins de Jéhovah, il est difficile d’identifier d’autres organisations considérées par l’État comme sectaires à Lyon. L’hebdomadaire L’Express avait établi une liste des sectes dans le Rhône il y a 20 ans, mais elle est aujourd’hui dépassée. Cependant, l’organisation japonaise Mahikari a encore des adeptes à Lyon, tout comme l’association Nouvelle Acropole France (Anaf), lancée il y a plusieurs années par un Argentin. Les Mormons (photo), qui ne sont pas considérés en France comme une secte, ont aussi une base active à Ecully, sans compter ses 2 500 « missionnaires » en Rhône-Alpes.
« La Scientologie est un danger public »
Roger Gonnet, 75 ans, est un repenti de la Scientologie. Après avoir créé la branche lyonnaise en 1974, il revient sur ses huit années passées au cœur de cette organisation qu’il juge « dangereuse » et « malhonnête ».
Comment êtes-vous entré dans la Scientologie ?
C’est d’abord mon oncle qui m’en a parlé, et puis j’ai acheté un premier livre de Ron Hubbard, le fondateur américain de la Scientologie. Sa théorie, qui consiste à poser des questions à son interlocuteur pour lui ôter une charge mentale en faisant remonter de faux souvenirs, me convenait, et je me suis fait prendre au jeu. Puis, avec ma femme, on a monté l’antenne lyonnaise de la Scientologie dans le Beaujolais et ensuite à Neuville. En huit ans, on a quand même eu 600 clients et je me souviens que la dernière année, en 1982, on avait fait 300 000 euros de chiffre d’affaires.
Pourquoi avoir quitté la Scientologie alors ?
Il y a un moment où les anomalies étaient tellement énormes qu’on ne pouvait plus rester. Par exemple, le siège américain voulait nous obliger à signer un contrat nous engageant moi et ma femme, mais aussi nos clients, à ne jamais critiquer et porter plainte contre la Scientologie. Mais ce qui m’a convaincu que ces gens étaient un danger public, c’est quand Hubbard a mis en place en 1978 « le processus de purification ». En gros, il fallait que nos clients suivent des stages de deux ou trois semaines en passant au minimum 4 h 30 par jour dans un sauna, tout en absorbant des vitamines en surdosage, comme de la niacine. Le but était de faire expulser les toxines du corps. Sauf que rapidement, on a eu des problèmes. Une dame est tombée dans le coma, puis on a eu le cas d’une jeune femme qui a développé des cloques lors d’une séance de sauna. Et la Scientologie déconseille de faire appel à la médecine traditionnelle… Si elle n’était pas allée à l’hôpital, elle serait morte.
Ces pratiques existent-elles toujours ?
Difficile à dire. En revanche, la technique de l’électromètre, qui consiste à mesurer si on est en phase avec soi-même ou s’il faut continuer les séances d’audition, est toujours d’actualité.
ANTOINE COMTE
Rédacteur en chef de Tribune de Lyon et de Salade Lyonnaise. « Quoi ? t’as pas encore rendu ton dossier pour le prochain numéro ? Va falloir t’activer mon gars ». Avec un petit accent corse bien évidemment !
source :
Tribune de Lyon
ANTOINE COMTE
14 SEPTEMBRE 2014
https://tribunedelyon.fr/2014/09/14/enquete-sur-les-sectes-les-plus-actives-a-lyon/
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