La cour d’appel de Dijon a condamné à deux ans de prison avec sursis, jeudi 13 mai, un homme pour abus de faiblesse. Il était poursuivi en tant que bras droit d’Éliane Deschamps, autour de laquelle avait été créée Amour et miséricorde, une association et un groupe accusés de dérives sectaires dans l’Est de la France. Cette femme disait voir la Vierge tous les 15 du mois.
L’homme, bras droit d’Éliane Deschamps, du groupe sectaire Amour et Miséricorde, avait fait appel de sa condamnation en première instance. |
Après des années de procédures, voilà peut-être l’épilogue judiciaire autour de l’ex-association Amour et miséricorde, un groupe accusé de dérives sectaires dans l’est de la France. La cour d’appel de Dijon a, jeudi 13 juin 2024, confirmé la condamnation d’un homme de 77 ans à deux ans de prison avec sursis pour « abus de faiblesse ». Il était le bras droit d’Éliane Deschamps qui disait voir la Vierge tous les 15 mois, à 00 h 06. Il doit aussi payer des dommages et intérêts. Il a également été condamné à une peine complémentaire d’interdiction des droits civils, civiques et de famille pendant deux ans.
Éliane Deschamps, que ses détracteurs ont qualifiée de gourelle alors que ses adeptes l’appelaient « la Servante », est morte à 69 ans, en octobre 2023, entraînant l’extinction des poursuites à son encontre. Tout comme le prévenu, elle avait été condamnée en première instance à deux ans de prison avec sursis, avant de faire appel.
« J’étais l’aide de camp »
Lors de l’audience devant la cour d’appel de Dijon, le 17 avril, le prévenu avait récusé ce terme de « bras droit ». « Je considère plutôt que j’étais l’aide de camp. Je voulais être au service. Simplement », avait-il déclaré à la barre. Au service ? C’est-à-dire celui d’Éliane Deschamps et de ses prétendues apparitions de la Vierge Marie. Elles auraient commencé à la fin des années 1990 près de Dijon (Côte-d’Or), avant d’avoir lieu dans le Jura, au gré des déménagements d’Éliane Deschamps. Lui organisait notamment les cérémonies.