Dans ce château, une trentaine de personnes vivaient sous le joug et parfois sous l’emprise de Claude David, leader charismatique de la communauté {{«Les gens de Bernard».}} À coups de sermons, il imposait ses règles controversées sur l’ensemble des patients en thérapie, profitant de leur faiblesse. Large blouson de cuir sur un dos voûté, {{«le pasteur psychanalyste»,}} 72 ans, a réfuté hier toutes accusations. «Il n’y avait aucune contrainte, ni obligation…», dit-il, à la barre, face au président Roussel. Pour l’une des cinq parties civiles, l’évocation de cette période, six ans après les faits, reste douloureuse. «Il a fait pression sur moi en disant que j’avais de gros problèmes psychologiques. Quand j’ai voulu partir, il a fait appel à d’autres personnes de la communauté pour me contraindre de rester. J’ai perdu toute confiance», relate un ancien membre du château soutenu par son avocat Me Denis Benayoun. «Sur plus de 300 personnes analysées, il y a 5 plaignants. Donc les plaintes ont un fondement fragile», estime l’avocat du prévenu, Me Debuisson. L’audience s’est prolongée jusqu’en début de soirée.
Le jugement a été mis en délibéré.