Une mineure de moins de 15 ans au moment des faits aurait été violée dès janvier 2019 à Aubin dans l’Aveyron, sur fond de rites sexuels pratiqués par un cercle ésotérique.
Deux hommes âgés de 55 ans et 41 ans ont été interpellés par les policiers le 24 mars dernier pour des faits présumés de viols aggravés sur mineure de moins de 15 ans et placés en garde à vue dans les locaux du commissariat de Decazeville, où la mère de la victime présumée a également été entendue. Le 5 mars dernier, la victime présumée, aujourd’hui âgée de 16 ans et demeurant dans le Bassin decazevillois, s’est présentée au commissariat de Decazeville pour déposer plainte pour viol. La mère de la victime dans le cercleElle a expliqué avoir été régulièrement abusée depuis janvier 2019 et durant plus de 17 mois, en réunion, par deux hommes, dans le cadre d’un cercle ésotérique où selon la police étaient pratiqués notamment cartomancie, apposition de pierres ou pendule. Ce cercle aurait été composé au départ des deux hommes et de la mère de la victime. Selon les enquêteurs, des rapports sexuels à trois, hétérosexuels et homosexuels, étaient pratiqués afin de « créer du fluide et de la puissance » à des fins ésotériques. Des rites sexuels pour soignerPère de deux filles dont une mineure, le mis en cause principal, un Aubinois ayant pignon sur rue, s’est intéressé à l’adolescente alors qu’elle était âgée de 14 ans. Il aurait expliqué que des rites sexuels dans « le cercle » étaient nécessaires, justifiés pour la soigner et éloigner tout envoûtement. Ainsi, lorsque la mère était absente du « cercle », la fille était sollicitée pour y entrer, et subissait des viols de la part des deux hommes, le deuxième étant un Tarnais installé depuis quelque temps dans le Bassin. L’adolescente était accueillie régulièrement chez le quinquagénaire les week-ends et durant les vacances scolaires. Elle dormait avec lui dans sa chambre et ce en présence dans la maison de ses deux filles qui auraient expliqué aux policiers qu’elles trouvaient cela étrange et avaient interrogé leur père à ce sujet, mais elles l’avaient cru quand il avait nié tout rapport intime avec l’adolescente. Détention provisoireDéni ou naïveté ? La mère de la victime aurait aussi nié devant les policiers avoir eu connaissance des viols commis sur sa fille. Durant leur garde à vue prolongée jusqu’au 26 mars, les deux hommes auraient reconnu les faits mais les auraient justifiés en tant que rites religieux. Les deux mis en cause ont été présentés vendredi 26 mars au pôle de l’instruction de Montpellier où un juge d’instruction les a mis en examen. Un juge des libertés et de la détention a prononcé une détention provisoire à leur encontre. L’enquête se poursuit donc dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour viols aggravés sur mineure de moins de 15 ans. Les investigations de la police visent à mettre en évidence les faits et les responsabilités respectives des protagonistes, mais aussi de tenter de déterminer si d’autres victimes existent. De son côté, la mère de la victime présumée a été placée sous statut de témoin assisté. source : Midi Libre le 29/03/2021
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