En clair, Andrew Geddes, 53 ans, ne souffrait d’aucun trouble susceptible d’altérer son discernement lorsqu’il a noué des relations intimes, au début des années 2000, avec quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans. D’abord au club de Sarcelles (Val-d’Oise) où il était l’entraîneur vedette, puis à celui de Levallois-Perret où il a occupé le poste de directeur de la compétition.
Lors de l’instruction, puis pendant l’audience, ces ex-joueuses ont toutes décrit l’incroyable emprise exercée sur elles par leur coach et raconté les rapports sexuels qui leur étaient peu à peu imposés. Des rapports dont la violence allait crescendo mais dont l’accusé dit qu’ils étaient en partie consentis.
Un risque de récidive «réductible» avec une «prise en charge adaptée»
« Il admet la relativité du consentement et du libre arbitre de ces jeunes filles à l’époque, nuance le Dr Bernard Cordier. Quant à la violence des actes, il la relie tout simplement à son impulsivité. Il n’apparaît pas qu’il avait une jouissance à faire mal. On n’arrive pas dans la dimension du sadomasochisme. »
Une analyse qui s’oppose au récit parfois glaçant des parties civiles qui, au fil de l’audience, ont décrit des rapports sexuels à répétition devenus, au fil des mois, carrément « pornographiques ». « Il avait des désirs envahissants qu’il essayait de satisfaire dès qu’il le pouvait », observe l’expert psychiatre, qui écarte au passage toute tendance pédophile chez l’accusé.
« Ce qui interpelle, c’est surtout que les faits se sont reproduits alors qu’il n’ignorait pas que ces actes pouvaient lui être reprochés », reprend-il. Le praticien estime toutefois que le risque de récidive d’Andrew Geddes est « réductible » avec une « prise en charge adaptée ». L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce vendredi.
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