A LIRE : dans l’enfer des sectes avec Christian Barbarit, auteur de Pontoise

D’une anecdote vécue, Christian Barbarit a imaginé son premier roman ’’La Citadelle’’, une fiction passionnante au suspense haletant. En septembre 1977, l’auteur de Pontoise, dans le Val-d’Oise, n’a que 20 ans et vit encore à La Rochelle.

En se promenant sur le Cours des Dames, lui et son meilleur ami sont accostés par deux charmantes jeunes femmes. Les premières minutes laissent penser à une drague bonne enfant. La suite dévoile une entreprise moins innocente.

« Ces deux femmes ont vite sorti des flyers aux signes kabbalistiques et tenu un discours rodé. Elles étaient membres des Enfants de Dieu, la secte créée aux États-Unis par David Brandt Berg qui avait en partie émigrée en France en 1974. Conformément aux préceptes de leur gourou, elles usaient de flirty fishing (méthode consistant à user de leurs charmes pour attirer de nouveaux adeptes). »

Thriller haletant

La scène vécue, transposée à notre époque, inspire le point de départ de son thriller. Marc, 25 ans, brillant conseiller en patrimoine à La Rochelle, tombe sous le charme d’une adepte de la secte La Citadelle.

Très vite, il deviendra membre actif de cette nébuleuse criminelle versant dans la prostitution et le blanchiment d’argent.

Ses agissements pour le compte du charismatique gourou Papa Jean le mèneront jusqu’au Canada. Le récit, empreint de violence et de sensualité, est destiné à un public adulte.

Sa force est de dévoiler par quelles méthodes les gourous parviennent à prendre possession de l’âme et de l’esprit de personnes équilibrées, saines mentalement et intelligentes. Il s’avère passionnant car très bien documenté.

Recherches approfondies

« J’ai agrégé à cette histoire des années de recherches sur le fonctionnement et l’organisation des sectes, mais aussi des travaux philosophiques personnels sur la spiritualité, les profondeurs de l’âme et la place de l’homme dans l’Univers », confie l’auteur de 63 ans, qui fut Vénérable Maître de la branche parisienne d’une société ésotérique.

Avec ce premier roman, Christian Barbarit a assouvi un désir vieux de trente ans.
Cet ancien manager de ville dévoile une plume d’excellente qualité. Pas moins de six éditeurs se sont arraché son manuscrit. Le plus rapide – Sydney Laurent – a décroché le gros lot.

Julien BIGORNE