« L’église est une organisation dangereuse, dont les croyances l’autorisent à commettre des crimes contre l’humanité et à violer les droits les plus basiques », écrit celle qui voit dans la Scientologie « une expérience de lavage de cerveau ».
Au Ranch – « un camp d’entraînement militaire aux routines exténuantes et aux inspections épuisantes » – les enfants pouvaient voir leurs parents à peine quelques heures par semaine. Sans recevoir d’éducation au sens classique du terme, ils étaient contraints de réaliser de durs travaux de construction, se rappelle Mme Miscavige, qui y a passé six ans, jusqu’à l’âge de douze ans.
Jusqu’en 2000, cet internat recevait les enfants des membres du « Sea Org » – le « clergé » de l’église de Scientologie – qui travaillaient 14 heures par jour, sept jours sur sept, écrit-elle. Autant d’éléments également évoqués dans un autre livre, sorti en janvier aux États-Unis, Going clear , du journaliste Lawrence Wright – un livre « ridicule », selon l’église de Scientologie.
Au menu des enfants de l’internat scientologue, selon Jenna Miscavige : traîner d’énormes pierres pour édifier un mur ou creuser des canaux d’irrigation sous un soleil de plomb. « Les conditions dans lesquelles nous travaillions auraient été difficiles pour un adulte, et pourtant si quelqu’un se plaignait, protestait ou posait des questions, il était immédiatement puni », poursuit-elle.
Les acteurs Tom Cruise, John Travolta ou Juliette Lewis, le chanteur Beck, font partie des scientologues les plus connus. Pourtant, « il n’y avait aucun risque qu’ils puissent voir des enfants travailler ou toute autre chose que l’église ne souhaitait pas qu’ils voient », souligne Jenna Miscavige.
Protégée au États-Unis par la constitution, qui garantit la liberté de culte, l’église de Scientologie est considérée dans d’autres pays comme une secte. En France, elle a été condamnée il y a un an pour escroquerie en bande organisée.
le 18/03/2013 à 05:00
source : lalsace.fr