«Ce mouvement n’a plus d’existence juridique dans le canton depuis 1996». C’est par ces mots que le Conseil d’Etat fribourgeois a rassuré deux élus UDC qui s’étaient inquiétés de l’ouverture à la rue de Lausanne d’une librairie dédiée à la scientologie.
{{Démarche politique}}
Dans une question adressée le 20 août dernier au Grand Conseil, Nicolas Kolly et Stéphane Peiry s’étaient interrogés sur les danger de la scientologie, ses actions dans le canton ainsi que son statut. Le texte dénonçait également «la distribution de propagande et de tracts» dans la ville. Dans sa réponse communiquée hier, l’exécutif fribourgeois a indiqué que «la sécurité intérieure n’est pas menacée» par la scientologie et ne voyait donc pas de problème à ce que le mouvement fasse sa promotion. Le Canton a également expliqué qu’aucune Mission de scientologie n’était enregistrée à Fribourg.
{{Propriétaires pas informés}}
Stéphane Peiry s’est dit «déçu» et «surpris» par ces explications. «Il y a pourtant bien des scientologues dans le canton, et le Conseil d’Etat n’a pas répondu directement sur les actions menées chez nous», déplore-t-il. La librairie décriée bénéficiait en fait d’un bail temporaire et sous-louait ses locaux dans cette rue fréquentée de la capitale fribourgeoise. Problème: les propriétaires n’était pas au courant que les locataires officiels avaient passé un accord avec les scientologues. Contactés, les bailleurs n’ont pas souhaité s’exprimer. La librairie pointée du doigt est fermée depuis fin août et seuls des stands autorisés sont tenus à Fribourg.