Sauvez mon âme
En 1994, la femme de St-Pie, en Montérégie, vient de perdre sa grand-mère adorée. Son oncle l’adresse à Marcel Pontbriand pour atténuer sa douleur.
À cette époque, on fait la file dans le petit local d’un centre commercial de Belœil pour profiter de ses talents pour soigner l’âme comme le corps. Cancer, dépression, il n’y a rien à l’épreuve de «Jésus».
Puis la femme s’occupe de sa comptabilité. «C’est là que j’ai vu tous ces montants que les gens lui donnaient pour des actions dans une entreprise de freins. Ça entrait à coup de 2000 $ et de 5000 $. C’est fou comme les gens lui faisaient confiance.»
Dans un motel
En 1997, soit trois ans après leur première rencontre, Pontbriand roule en auto lorsqu’il lui lance: «Aujourd’hui, on va vérifier ton amour pour moi.»
Ça se termine dans un motel.
«Ce n’était pas du tout mon genre. Mais tu tombes en amour avec lui, tu ne sais pas pourquoi.»
Pendant deux ans, elle sera son amante, «au vu et au su de sa femme», dit-elle. Il l’emmène au Casino de Montréal et lui emprunte de l’argent jusqu’à ce qu’elle n’en ait plus. Au fil des ans, elle lui confiera 26 000 $, somme qu’elle a fini par récupérer en majeure partie avec l’aide d’avocats.
«Mon père a fait des pressions pour qu’il me quitte, ce qu’il a fait quand je n’ai plus eu d’argent à lui donner», dit-elle.
Un démon
Aujourd’hui, Johanne St-Jacques est inquiète pour ceux et celles qui vivent avec lui en Arizona.
«Quand il pique une crise, c’est impressionnant. Tous ceux que je connais en ont peur d’une façon ou d’une autre. Il se prend pour Jésus, mais dans le fond, c’est un démon.»
source : Journal de Montréal
le 21 novembre 2012
Stéphan Dussault
http://www.journaldemontreal.com/2012/11/21/faire-lamour-et-des-confitures