{{«Un jour, un destin» – L’ascension de l’un des plus grands acteurs hollywoodiens au sommet de l’Église de scientologie.}}
L’acteur américain Tom Cruise a-t-il été manipulé par l’Église de scientologie ? Dans son magazine «Un jour, un destin», Laurent Delahousse retrace la carrière du comédien à la fois au cinéma et au sein de la Scientologie. Une organisation considérée comme une Église dans certains pays tels les États-Unis et une secte dans de nombreux autres, dont la France où elle fait actuellement l’objet d’un procès qui la menace de dissolution. «L’émission s’attache à des personnages hors du commun. Le profil et le parcours de Tom Cruise correspondent parfaitement à ce que l’on recherche», explique Paul de Geneve, le réalisateur de l’émission à propos du choix de l’acteur.
Comment Tom Cruise est-il passé de l’image d’idole d’une génération à celle d’un prophète de la Scientologie dont ses fans se sont détournés ? C’est le film Risky Business qui le lance en 1983 et le propulse au rang de star. Très vite, il se confie à la presse et raconte sa douloureuse enfance avec un père alcoolique qui le battait. Après le succès planétaire de Top Gun, à 23 ans, il rencontre l’actrice Mimi Rogers et l’épouse au bout de quelque mois. C’est elle qui le convertit à l’Église de scientologie. Il est le candidat idéal : célèbre, jeune, beau et un passé difficile. Rapidement, il y trouve une nouvelle famille et commence à grimper dans la hiérarchie.
{{«Des mois d’enquêtes»}}
Enrichi par les témoignages d’anciens membres haut placés de la Scientologie, le portrait fait un parallèle entre sa vie publique d’acteur célèbre au discours prudent et sa vie privée d’adepte de la Scientologie qui poursuit sa formation en secret. « Il n’a pas été évident de convaincre ces anciens scientologues de collaborer à l’émission, raconte Paul de Geneve. Cela a demandé des mois d’enquêtes, de discussions et de rencontres préalables.»
L’agent de la star a longtemps minimisé son implication dans la secte jusqu’à la fameuse première du Dernier Samouraï en 2003 où l’acteur a créé la surprise en ne jurant que par la Scientologie dans une conférence de presse mémorable. Mais c’est à Madrid, lors de la promotion de Collateral en 2004, qu’il a confié pour la première fois ouvertement la portée de son engagement.
Les dérapages s’enchaînent, Tom Cruise «devient la marionnette de la Scientologie», selon les auteurs de documentaire. Il déçoit Hollywood et ses fans. Mais depuis sa rupture de contrat avec Paramount en juin 2006, l’acteur a changé son fusil d’épaule et se fait plus discret. Essaye-t-il de se faire pardonner pour sauver sa vie professionnelle ou a-t-il pris conscience de l’influence néfaste de la secte sur sa carrière ?
Le Figaro