Le maire socialiste de Lens, Guy Delcourt, regrette de ne pouvoir interdire pour des raisons légales le rendez-vous annuel de Témoins de Jéhovah prévu dans le stade de football de la ville à partir de vendredi.
"Les Témoins de Jéhovah prônent des comportements qui sont contraires à la République, mais la loi ne permet pas aujourd’hui de leur interdire ce genre de rassemblement", a-t-il dit mercredi à Reuters.
"Il y a un manque de courage politique des gouvernements, un manque de clarté dont profite ce mouvement", a-t-il ajouté.
Les Témoins de Jéhovah se sont déjà réunis à Lens tous les ans, de 1990 à 1999, mais Guy Delcourt, une fois élu maire, avait décidé de ne plus autoriser leur rassemblement dans le stade Félix Bollaert, alors municipal.
Depuis, l’utilisation et la gestion du stade ont été confiées au club de football lensois qui, lui, a accepté de le louer aux Témoins de Jéhovah.
Le mouvement attend 10 à 20.000 personnes pour sa réunion annuelle, de vendredi à dimanche.
Le maire de Lens dit réfléchir à une nouvelle réglementation pour tenter d’empêcher à l’avenir la venue dans le stade lensois des membres de l’association chrétienne millénariste.
La tenue de ce rassemblement a provoqué la colère de l’Association de défense de la famille et de l’individu (ADFI), dont la présidente Charline Delporte dénonce "le prosélytisme en plein centre ville".
Les Témoins de Jéhovah revendiquent environ 250.000 adeptes en France.
Le mouvement a été classé sur une liste des organisations sectaires en 1995 par une commission parlementaire mais reste à ce jour une association cultuelle, à ce titre autorisée à tenir des rassemblements publics.
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