Sonia Backès, qui chapeaute désormais la Miviludes, a demandé à Grégory Doucet de faire œuvre de prévention contre «les pratiques et pseudosciences» qui conduisent aux dérives sectaires.
«Vous est-il possible en tant qu’élu de la République d’assurer une réelle prévention contre les dérives sectaires plutôt que de promouvoir les pratiques et les pseudosciences qui y conduisent ?», a-t-elle attaqué en référence à plusieurs exposants proches du courant de l’anthroposophie ou faisant la promotion de médecines alternatives. Des tendances très clairement pointées dans le dernier rapport de la Miviludes pour les dérives sectaires qu’ils peuvent cacher.
Quelques dizaines d’exposants sur 450
«Il ne s’agit pas de critiquer l’ensemble du salon mais de dire que certains exposants promeuvent des pratiques à l’origine de certaines dérives sectaires comme les pseudosciences, confie-t-on dans l’entourage de la secrétaire d’État. Avec des charlatanismes aux conséquences parfois dramatiques comme des personnes arrêtant leur chimiothérapie pour se soigner par des pratiques complémentaires». L’élu d’opposition centriste lyonnais Ludovic Hernandez a relevé la présence d’exposants vantant «anthroposophie, crudivorisme, mémoire de l’eau, mouvement anti-ondes, sylvothérapie».
«Que la secrétaire d’État fasse son boulot»
L’association Primevère a déclaré par voie de communiqué se positionner «très clairement contre les mouvements sectaires, xénophobes, militaristes et d’embrigadement». Elle dit se tenir «à la disposition de la Miviludes, des services de l’État et des pouvoirs publics». «Nous regrettons l’instrumentalisation que Monsieur Ludovic Hernandez fait de notre salon, au détriment des valeurs que nous portons depuis maintenant 37 ans, soulignent les organisateurs. Nous aimons à rappeler qu’élus de tous bords, dont des membres du groupe politique de Monsieur Ludovic Hernandez, viennent depuis plus de 30 ans sur notre évènement.»
Ludovic Hernandez a invité dans les colonnes du Figaro les élus écologistes à se positionner clairement contre ces dérives. Si la Métropole a également souligné la présence d’élus de tous bords depuis des décennies dans les allées du salon, la ville avait – dans un premier temps – renvoyé la balle aux organisateurs.