PARIS, 26 avr 2006 (AFP) – Les sectes montrent un intérêt croissant pour les entreprises auxquelles elles s’attaquent notamment par le biais de la formation professionnelle, des ressources humaines ou des services informatiques, selon le rapport 2005 de la Miviludes.

"L’emprise sectaire peut exister également sur l’appareil économique: les sectes sont intéressées au premier chef par l’argent, or il y en a plus dans les entreprises que chez les particuliers", explique à l’AFP Jean-Michel Roulet, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les
dérives sectaires. "Nous voulons sensibiliser les entreprises, les mettre en garde".

"L’entreprise est devenue une cible naturelle car elle dispose de budgets destinés à l’achat de prestations externalisées", souligne le rapport. "De nombreux mouvements ont ainsi constitué ou établi des liens avec des cabinets de formation professionnelle, de recrutement, de conseils en gestion des ressources humaines, de services informatiques".

Le marché de la formation professionnelle génère, selon le rapport, plus de 22 milliards d’euros de flux financiers et près de 45.000 organismes prestataires sont recensés.

L’an dernier, la Miviludes, de plus en plus sollicitée par des entreprises, syndicalistes, cadres ou associations d’anciens élèves, "a eu à connaître plusieurs tentatives d’approches de grands groupes industriels par des mouvements sectaires transnationaux", selon le rapport.

Elle "a élaboré un cadre d’action visant à prévenir et à dissuader les tentatives d’intrusion ou de déstabilisation dans un but d’influence", avec des critères précis d’évaluation du risque.
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