Un Saguenéen prétendant avoir le don de guérir les gens est dans la mire du Collège des médecins du Québec qui l’accuse d’avoir exercé la médecine illégalement.
Dans une entrevue accordée à la télévision communautaire TVDL, en mars 2013, Serge Janelle raconte comment une voyante lui a révélé qu’il avait un don de guérison.
En 2010, il a publié son premier livre intitulé «Vivre avec un don» qui comprend différents témoignages de personnes ayant été soignées par ce prétendu guérisseur. En 2012, il a récidivé avec «Au-delà de la guérison», son second livre.
Le Collège des médecins a accusé Serge Janelle, en novembre dernier, d’avoir pratiqué illégalement la médecine et d’avoir donné lieu de croire qu’il était autorisé à l’exercer.
Son dossier était de retour devant le tribunal, ce mardi, au Palais de justice de Chicoutimi. L’accusé était toutefois absent.
L’avocat qui le représente, Me François Dionne, n’a pas voulu commenter l’affaire pour l’instant, précisant qu’il doit d’abord étudier la preuve.
C’est le 20 juin prochain que l’on saura si son client admet les faits qui lui sont reprochés ou s’il entend se défendre.
Le Collège des médecins aurait pris la décision d’enquêter sur les agissements de l’individu, âgé de la soixantaine, après avoir reçu une plainte.
Dans un cas comme celui-ci, le Collège intente une poursuite s’il juge que l’individu a contrevenu à la Loi médicale et au Code des professions.
Le Collège spécifie sur son site Internet qu’il «n’est pas nécessaire de prendre un titre quelconque pour enfreindre la loi ; il suffit d’agir de manière à donner lieu de croire qu’on est autorisé à exercer la médecine. […] Ainsi, celui qui rend un témoignage s’attribuant la guérison d’une affection quelconque pourrait enfreindre la loi.»
S’il est reconnu coupable d’avoir exercé illégalement la médecine, Serge Janelle s’expose à des amendes qui peuvent varier entre 2 500 et 62 500 dollars par chef d’accusation, toujours selon les informations disponibles sur le site web du Collège des médecins.
L’Ordre professionnel a décliné la demande d’entrevue de TVA Nouvelles pour ne pas nuire au déroulement des procédures judiciaires qui s’amorcent.