MONTREAL, 6 avr 2006 (AFP) – L’Opus Dei a ouvert récemment un bureau d’information à Montréal pour mieux se faire connaître et réfuter l’image del’organisation véhiculée par le "Da Vinci Code", a indiqué sa responsablejeudi.
"Ce qui nous a poussés c’est le Da Vinci Code" et la prochaine sortie dufilm sur le best-seller de Dan Brown, a déclaré à l’AFP, Mme IsabelleSaint-Maurice, responsable du bureau qui vise en particulier les médias. "Nous avons voulu avoir plus de moyens pour répondre aux questions d’autant que le film va sortir bientôt", a-t-elle dit avant d’ajouter: "nous sommesreconnaissants à Dan Brown parce qu’ils nous a fait connaître".
La porte-parole souligne que le roman "Da Vinci Code", qui présente l’OpusDei comme une organisation puissante et mystérieuse oeuvrant dans le secret, "doit être pris avec un grain de sel car il s’agit de fiction". Mais elle fait valoir qu’il comporte de nombreuses erreurs sur la foi catholique et sur l’Opus Dei.
Fondé en 1928 par l’Espagnol José Maria Escriva de Balaguer, l’Opus Dei est une puissante organisation conservatrice catholique qui compte quelque 80.000 membres dans le monde, essentiellement laïcs.
Selon Mme Saint-Maurice, l’Opus Dei, compte quelque 600 membres au Canada, dont 220 au Québec. Une minorité d’entre eux sont des "numéraires", le noyau dur de l’organisation qui s’y consacrent pleinement, font voeu de célibat, etpratiquent des mortifications corporelles.
Mme Saint-Maurice a indiqué que ces "numéraires" pratiquent effectivement la"petite discipline" (flagellation) et le cilice, tout en affirmant que lesdescriptions du "Da Vince Code" sont très exagérées.
Le cilice est une bande de métal que les numéraires portent autour de la cuisse pendant un moment de la journée et qui "égratigne et qui dérange". "Cela nous aide à nous rappeler la passion et la souffrance du Christ", dit Mme Saint-Maurice.
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