Plus de vingt après les premiers faits concernant le groupe de prière Amour et miséricorde, le procès d’Éliane Deschamps et de Daniel Delestrac, tous deux accusés d’abus de faiblesse de nature sectaire, a connu son épilogue ce lundi 31 janvier.
Le Bien Public
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31 janvier 2022
Tout a commencé en avril 2012. Dans le cadre de l’instruction du dossier de l’affaire Amour et miséricorde, plusieurs membres du groupe de prières étaient interpellés à Dijon. Pour rappel, cette communauté (qui s’était auto dissoute en décembre 2008) était installée depuis 2005 à Chaussin puis à Petit-Noir (Jura). Elle était dirigée par “une gourelle”, Éliane Deschamps, un terme réfuté par certains des anciens membres qui évoquent « une femme forte et généreuse ».
Cette habitante de l’agglomération dijonnaise prétendait « recevoir des apparitions de la Vierge tous les 15 du mois à 0 h 06 ».
Jugement en délibéré depuis novembre
Ce groupe était dans le collimateur de la Mission interministérielle de vigilance de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Et l’étau s’était resserré le 11 avril 2012.
Depuis, cette affaire, en délibéré depuis fin novembre, est allée de rebondissement en rebondissent, jusqu’à aujourd’hui, lundi 31 janvier. Le tribunal de Dijon a donc condamné les deux prévenus à deux ans avec sursis.
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