Les résultats de l’enquête menée par la CIASE sous la direction de M. Jean-Marc Sauvé sont stupéfiants : 330. 000. Mineurs au moins ont vécu l’horreur. Ce crime qui a dévasté leur vie d’enfant, faisant voler en éclats leur quotidien et leur avenir, laissant des séquelles irréversibles. Et c’est sans compter les abus sexuels sur majeurs, nombreux et conséquences d’emprise mentale. La presse s’en fait l’écho.
Certains ont abordé l’adolescence, cette période de la vie si riche mais si déstabilisante, pleins de questionnements et d’inquiétude autour de leur identité sexuelle. En réponse, l’institution ecclésiale dans sa toute puissance a prétendu détenir l’explication et la solution. C’est donc en toute confiance, remplis d’espoir et d’attente, que ceux-ci sont partis seuls sur un chemin terrifiant : celui des pseudo-thérapies de conversion de l’homosexualité. De facto, ils ont été entraînés dans l’irrationnel, la violence psychique et physique, la détestation de soi, la dépression…. Un projet de loi a d’ailleurs été adopté par l’Assemblée Nationale le 5 octobre 2021.Espérons que son passage devant le Sénat sera rapidement à l’ordre du jour.
Quelques-uns sérieux, confiants et idéalistes ont fait l’objet d’un recrutement « vocationnel ». Sous prétexte de discernement, ils ont été poussés de week-end en sessions, par des « accompagnateurs spy » incompétents et malhonnêtes à renoncer à leur liberté. L’ABUS DE POUVOIR, l’ABUS SPIRITUEL, les ont réduits en esclavage. L’obéissance comprise comme une soumission totale a fait d’eux un simple pion à qui il a été imposé un « sevrage affectif », source de violence pour eux et leurs proches. C’est un formatage rigide qui modèle alors le jeune, tuant au passage toute particularité, richesse, et potentiel en devenir et le privant de tous ses « Droits d’Homme ». A une destruction profonde de l’être succède une construction artificielle d’une personnalité d’apparat. Que des religieuses, comme certaines de Pontcallec (pour ne citer que le dernier exemple médiatisé) soient exfiltrées, isolées, sans connaître les raisons de ce traitement inhumain et avec l’interdiction totale de communiquer, même avec leur famille, semble invraisemblable au pays des Droits de l’Homme. Il y a urgence à exiger que nos enfants citoyens français bénéficient de leurs droits fondamentaux : liberté de circuler, liberté d’entreprendre, liberté d’expression, liberté de pensée.
Enfin, pour un certain nombre, c’est une mécanique diabolique qui s’est mise en route, dans l’Eglise. Ces enfants ont été entraînés dans la spirale infernale de « la recherche de leurs blessures », présentée comme « le chemin de rencontre avec Dieu », qui vient « guérir ». C’est un postulat apparemment acceptable mais très dangereux car il provoque la perte de la raison noyée dans la pensée magique et car, il met à nu le jeune qui livre son intimité et de fait devient « une personne vulnérable ».
Il le fragilise par un travail introspectif malsain qui l’enferme à relire négativement son histoire, à chercher les souffrances provoquées par ses proches, à identifier les relations « toxiques ». Cette méthode qui mêle des éléments de psychologie et de théologie dévoyés, provoque une destruction des souvenirs heureux, la mise en place de faux souvenirs induits, la psychologisation de la famille, des ruptures, et très souvent une haine énorme envers la mère devenue bouc-émissaire.
Nous avons du mal à imaginer le tsunami intérieur qui a dû être le leur lorsque l’idée que l’amour qu’ils avaient reçu, vécu, crû vrai pendant vingt ans était remis en cause… ! Ce cataclysme a poussé certains vers des extrêmes. Après ce choc, pour rester debout, ces enfants n’ont eu comme choix que de détester leurs proches. Ils ont été instrumentalisés pour les détruire, surtout si ces derniers avaient vu, compris, et cherché des solutions pour les aider. Depuis plus de vingt ans des lanceurs d’alertes : parents, journalistes voire religieux informent, sur l’extrême dangerosité du psycho-spirituel, les évêques de l’Eglise en France mais sans aucune prise de conscience de ces prélats qui préfèrent se cacher derrière le secret de la confession.
Ces enfants ont subi à leur insu une MANIPULATION MENTALE PSYCHO-SPIRITUELLE, un VIOL PSYCHIQUE et UN ABUS DE CONSCIENCE qui ont fait d’eux, fils et filles aimants, des êtres pleins de haine, insensibles et irresponsables. Tous les évêques qui ont accepté, depuis la diffusion au grand public du rapport de la CIASE, de parler ont reconnu avoir eu connaissance de cas de prêtres agresseurs. D’aucun n’hésite pas à déclarer « le signalement de tout cas au procureur de la République s’impose aux prêtres. Le secret de la confession ne doit pas s’appliquer si l’on recueille le témoignage d’une victime. » (L’Indépendant Carcassonne du mercredi 6 octobre 2021 – article de Laurent Rouquette).
En conséquence, devant cette omerta coupable, seule la démission de tous les évêques en France, complices actifs de tous ces abus inadmissibles, s’impose.
source : https://www.golias-editions.fr/2021/10/15/demission-des-eveques/