Entretien
La théologienne Noëlle Hausman participait au chapitre général des frères de Saint-Jean, qui s’est refermé le 1er novembre et les a aidés à réfléchir à la notion de charisme dans l’Église.
La Croix : Comment rester fidèle à sa communauté quand le fondateur se révèle auteur d’abus ?
Sœur Noëlle Hausman : D’abord, on n’est pas fidèle à une communauté, on est fidèle à l’appel de Dieu. C’est Dieu qui appelle et propose à l’Église un charisme nouveau. Si telle personne, ou tel groupe de personnes, dévie, Dieu ne reprend pas ses dons. Ils sont là mais ils n’ont pas été honorés.
Quelques-uns, autour du fondateur, ont reçu quelque chose du charisme, sans avoir tous été compromis. On le voit avec les frères de Saint-Jean. Ils cherchent à faire la vérité depuis plusieurs années, ils l’ont fait de manière éclatante durant ce chapitre. Le charisme est donné à cette génération-là, toujours présente, qui n’a pas été totalement compromise. Personne ne contestera, chez eux, la référence particulière à l’apôtre Jean, l’importance de la philosophie, la place centrale de la vie communautaire, une vie apostolique missionnaire… Le charisme est transmis, c’est à la génération qui le reçoit de le faire croître nouvellement.
lire les 80% du reste de l’article dans la Croix du 6/11/2019