La théorie de l’évolution évolue à vitesse grand V aux États-Unis ! Selon la dernière étude de l’Institut Gallup, 22 % des Américains estiment « que les être humains se sont développés sur des millions d’années à partir de formes de vie moins avancées, et que Dieu n’a rien à voir dans ce phénomène ». Une vision de nos origines qui correspond au consensus scientifique. Extrêmement minoritaires, les Américains adhérant au darwinisme n’étaient que 9 % en 1983. Au début des années 2000, on retrouvait le même chiffre. Mais, depuis, ceux qui estiment qu’aucun être supérieur n’a joué un rôle dans l’évolution humaine sont en pleine expansion, un phénomène corrélé avec le nombre grandissant d’Américains se définissant comme « nones », c’est-à-dire comme sans religion (près d’un quart de la population).Quarante pour cent des Américains continuent à adhérer à un créationnisme strict, à savoir que « Dieu a créé l’homme dans sa forme présente ». Ils étaient 44 % dans ce cas en 1983. Trente-trois pour cent des Américains (contre 38 % en 1983) estiment, eux, que l’homme a évolué depuis des millions d’années, mais que Dieu a guidé cette évolution, une affirmation qui correspond au Dessein intelligent, ou néocréationnisme, une théorie considérée comme pseudo-scientifique.
Croyances et éducation
L’affiliation religieuse comme l’éducation sont des facteurs-clés. Cinquante-six pour cent des protestants adhèrent ainsi au créationnisme, et seuls 6 % d’entre eux à l’évolution. Du côté de ceux qui ont un diplômé universitaire, ils sont 33 % à approuver la théorie scientifique de l’évolution, contre seulement 16 % chez ceux qui n’ont pas de diplômes supérieurs.
En 2011, une étude d’Ipsos montrait que seuls 9 % des Français adoptaient le point de vue créationniste, pour 61 % de pro-évolutionnistes. Le pays avec la part la plus importante de créationnistes était alors l’Arabie saoudite (75 %).
Chaque semaine, « Le Point » revient avec une infographie sur une évolution positive, à rebours du déclinisme ambiant. Alors, c’était vraiment mieux avant ?
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source ; Par Thomas Mahler