Los Angeles (AFP) – L’Eglise des mormons, officiellement appelée Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, accepte désormais de baptiser les enfants de couples homosexuels, bisexuels ou transgenres qui en font la demande, qu’ils soient membres de ce culte ou non.
Cette décision « entre en vigueur immédiatement », a précisé jeudi dans un communiqué l’Eglise mormone.
« Auparavant, notre manuel assimilait le mariage avec une personne du même sexe à de l’apostasie », autrement dit un reniement de la foi, explique le communiqué.
« Bien que nous considérions toujours une telle union comme une grave transgression, elle ne sera plus traitée comme de l’apostasie (…) A la place, les comportements immoraux seront traités de la même manière, qu’il s’agisse de relations hétérosexuelles ou homosexuelles », ajoute le texte.
« Les efforts de nos membres pour faire preuve de davantage de compréhension, de compassion et d’amour devraient contribuer au respect parmi les gens de bonne volonté. Nous voulons réduire la haine et le mépris si répandus de nos jours », écrit l’Eglise mormone.
Elle insiste toutefois sur le fait que « ces changements ne constituent pas un revirement dans la doctrine de l’Eglise sur le mariage ou les commandements de Dieu concernant la chasteté et la moralité. »
Fondée en 1830, la religion mormone, dont le siège mondial est situé à Salt Lake City, dans l’Utah (ouest des Etats-Unis), revendique 16 millions de membres et s’est donnée pour mission de rétablir la vraie Eglise dans sa pureté primitive, afin de préparer le retour du Christ.
Elle s’appuie sur le « Livre de Mormon », du nom d’un ancien prophète, version « restaurée » de la parole véritable de Jésus, par opposition à la version classique résultant de la « grande apostasie » du christianisme.
L’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours pratique également de longue date le baptême des personnes décédées, partant du principe que toutes n’ont pas forcément eu la possibilité de le faire de leur vivant. Ces baptêmes peuvent être accomplis par procuration, c’est-à-dire qu’une personne vivante peut se faire baptiser par procuration pour une personne décédée, même plusieurs générations auparavant.
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Par L’Obs avec AFP
Publié le 05 avril 2019 à 03h00