Genève accueillait l’assemblée annuelle des Témoins de Jéhovah de vendredi à hier. A Palexpo, l’image est saisissante: les fidèles se comptent en milliers. 7709 personnes, précise le communiqué, sur les 18 251 membres en Suisse en 2012. Les Témoins de Jéhovah ont sorti leurs plus beaux vêtements, sur lesquels se distingue un badge comportant nom et prénom. «Chacun est libre de l’afficher», précise Philippe Mayor, porte-parole. Impossible d’éviter ce dernier, qui a tenu à nous accompagner. D’accord.
«Nous ne sommes pas une secte», tranche-t-il d’emblée. Mais alors pourquoi vous qualifie-t-on ainsi? «Nous dérangeons.» Qui? «Les autres religions.» Le porte-parole s’avère plus loquace lorsqu’il s’agit de «tordre le cou aux idées reçues», selon ses propres mots. «Nous ne faisons pas de prosélytisme et nous ne demandons jamais d’argent», avance Philippe Mayor. Quant à la difficulté de quitter cette communauté soudée? «C’est vrai, c’est dur. Mais c’est pareil en politique, lorsque l’on se fait expulser d’un parti.»
Véritable organisation structurée «mais pas hiérarchique», les Témoins de Jéhovah tiennent à vivre selon les stricts principes de la Bible. C’est d’ailleurs dans celle-ci que l’on retrouve la raison de leur opposition à toute transfusion sanguine. «Des opérations médicales compliquées se pratiquent couramment sans recours à la transfusion», avance l’organisation sur son site Internet.
source : La TribunedeGenève.fr par Olivier Francey le 14 juillet 2013