Il faut investir davantage dans la prévention contre les sectes, recommande le Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) dans son rapport d’activités couvrant la période 2015-2016. Le centre plaide également pour une plus grande implication des administrations locales.
Le centre constate que la Cellule de coordination « n’a pas pu remplir sa mission légale« . Le CIAOSN recommande dès lors une nouvelle approche qui serait plus administrative que pénale. Un grand nombre de phénomènes sectaires passent en effet « sous le radar » si l’approche est « purement pénale« , poursuit le centre.
Par ailleurs, les sectes n’ont pas disparu. « Nous constatons que les groupements sont devenus plus petits« , explique Kerstine Vanderput, la nouvelle directrice du CIAOSN. Là où par le passé, l’attention se focalisait plutôt sur les groupes à l’échelon mondial et qui s’organisait comme des multinationales, il s’agit plutôt désormais d’individus qui se réunissent localement.
La lutte contre ces petits groupes est plus compliquée. S’ils échappent aux radars, ils peuvent constituer un danger. Surtout s’ils s’intéressent à la médecine.
La nomination d’un nouveau directeur en remplacement d’Eric Brasseur, fondateur du centre, s’est ainsi fait attendre. A cela s’ajoute un manque de personnel côté néerlandophone. Des solutions sont toutefois attendues, signale Kerstine Vanderput. Le centre devrait en effet bientôt recevoir le renfort de deux analystes supplémentaires.