En cas de pépin sur l’Internet, pas évident de savoir à qui s’adresser. Un site a été créé pour aider ceux qui sont confrontés à toutes sortes de dérives virtuelles. Petit tour de surf sur www.web4me.be.
C’est l’histoire d’une ado qui largue son amoureux. Pour se venger, celui-ci remplit son blog de photos dénudées de son ex-copine. Il y a aussi ce jeune qui trouve sur le Net une petite annonce pour un job d’étudiant. Il suffit seulement de payer des frais de dossier pour l’inscription. Sauf qu’après, plus aucune nouvelle de l’employeur potentiel…
Face à ces arnaques, que faire ? Vers qui se tourner ? Pour répondre à ces questions, la plate-forme belge Safer Internet vient de créer Web4me, un site spécialement dédié aux adolescents (1).
« Quand on discute avec des jeunes des problèmes sur internet, ils craignent juste que leur ordinateur se plante. Mais ils ne se rendent pas compte qu’ils courent des risques autrement plus importants », précise Antoinette Brouyaux du Crioc (le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs), l’un des nombreux partenaires de Safer Internet.
« À travers plusieurs enquêtes, on se rend compte que les jeunes passent énormément de temps sur Internet et qu’il s’y passe plein de choses désagréables qui ont besoin d’un débriefing », poursuit Antoinette Brouyaux. We4me a donc pour objectif de rassembler une tonne d’informations sur cinq sortes de dérives virtuelles.
Les arnaques. Tous les achats sur internet ne sont pas sécurisés. We4me détaille les tactiques des professionnels du marketing qui guettent tous vos clicks de souris, histoire de savoir quels sont vos goûts et loisirs. Et qu’importe l’existence d’une loi sur la protection de la vie privée !
La cyberhaine. La haine raciale peut se glisser partout sur la Toile : dans un forum de discussion, un blog, un tchat, des mails… Qu’il s’agisse d’une blague sur les étrangers ou d’une invitation à la violence, ces actes sont à dénoncer de toute urgence au Centre pour l’égalité des chances.
Atteinte à la vie privée. Avec des moyens de communication comme la webcam, le GSM, l’appareil photo ou vidéo digital, il est facile de photographier quelqu’un en situation compromettante et de diffuser ensuite ces images sur le Net. Mais si des mineurs sont concernés, cela devient du matériel pédopornographique et l’auteur de la diffusion, même mineur, peut être poursuivi.
La séduction des sectes. Des mouvements sectaires utilisent Internet pour appâter de nouveaux adeptes. Attention !
Alerte aux virus. Spam, phising, filtres, virus : pour toute question ou problème technique, l’association belge des fournisseurs de services internet est présente sur Web4me. Bref, plus aucune excuse pour ne plus surfer de manière responsable.
(1) Site : www.web4me.be.