Enfants scolarisés à part
Selon le rapport, les enfants constituent souvent une "cible" privilégiée, parfois même avant leur naissance, comme pour la Fraternité blanche universelle ou Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix.
Les enfants sont soumis, chez les dévots de Krishna, à un emploi du temps épuisant: lever à 3h30, coucher à 20h30.
Les enfants sont souvent retirés de l’école pour être scolarisés à part (dans les sectes Kryeon, Tabitha’s Place ou les Frères de Plymouth issus du darbysme protestant).
Ainsi, selon la cellule de prévention de l’Education nationale, environ 10.000 enfants sont instruits à domicile ou dans des établissements hors contrat, même si le renforcement des contrôles a contribué au recul du nombre d’enfants instruits à domicile (1.000 en 2004 contre 6.000 en 1998).
Mais l’enseignement par correspondance est libre et ne présente aucune garantie ni agrément (hormis le Cned), comme le soutien scolaire, qui, selon la Miviludes "semble être une des nouvelles pistes de la scientologie".
Les enfants sont parfois soumis à de mauvais traitements, voire des abus sexuels. Ils peuvent même mourir de privations. En juin 2005, la cour d’assises du Finistère a condamné à cinq ans de prison dont 52 mois avec sursis les parents kinésiologues de Kerywan, mort à 16 mois avec le poids d’un nourrisson de quatre mois.
Refus des progrès de la science
Dans son rapport, la Miviludes s’alarme également de "l’engouement pour les ‘alter-médecines’, multiformes mais qui ont pour point commun de ne bénéficier d’aucune validation scientifique, d’être exercées dans la plupart des cas par des ‘thérapeutes’ autoproclamés et d’aboutir à terme à un refus pur et simple des soins médicaux traditionnels".
La Miviludes dénonce un "mouvement qui érige en dogme une philosophie qui nie en bloc tous les progrès de la science et de la médecine auxquels les plus grands savants du monde ont voué leur vie depuis deux siècles".
L’humanitaire pour recueillir des fonds
Enfin, l’aide humanitaire se révèle un secteur "en pleine expansion" pour l’activité des sectes, "en raison de la médiatisation des grandes catastrophes naturelles ou des troubles", indique la Miviludes. Il a "le double avantage pour les organisations sectaires de contribuer à polir leur image humaniste tout en procédant à un fort prosélytisme et de leur permettre de recueillir des fonds". La crise des banlieues, en novembre 2005, a ainsi attiré des sectes comme la scientologie