Selon la police, huit enfants vivaient dans un appartement délabré de Jérusalem ; une adolescente de 15 ans était mariée et une mères tentait de marier son fils de 15 ans
Deux mères appartenant à une secte juive extrémiste de type « taliban » ont été arrêtées à Jérusalem, soupçonnées d’avoir soustrait leurs enfants à leur gardien légal ainsi que de négligence à leur encontre.
Selon la police, une enquête avait été ouverte après un jugement de la cour rendu suite à une plainte déposée par le père de certains de ces enfants. Dans la nuit de dimanche à lundi, les agents ont repéré l’appartement où vivaient les femmes et les enfants et ils y ont pénétré en compagnie de représentants des services sociaux.
Huit enfants se seraient trouvés dans cet appartement négligé « avec des conditions de vie médiocres et indignes d’un être humain – et particulièrement pour un enfant », a fait savoir la police.
Mais seulement deux des enfants kidnappés ont été trouvés dans le logement. La police a fait savoir qu’elle continuait ses efforts pour retrouver les autres, sans préciser par ailleurs combien de mineurs exactement sont concernés par le jugement du tribunal.
Le site d’information en hébreu Walla a fait savoir que la fille de 15 ans de l’une des femmes était déjà mariée et qu’elle voulait que son fils de 15 ans épouse une adolescente de 13 ans.
L’âge minimum légal pour le mariage en Israël est de 18 ans et l’âge du consentement est de 16 ans.
Trois femmes avaient été initialement arrêtées, mais l’une d’entre elles a été relâchée à l’issue d’un interrogatoire. Les deux autres femmes ont été placées en détention, soupçonnées d’avoir contrevenu à un jugement du tribunal, de kidnapping et de négligence d’enfant.
Lors d’une audience judiciaire, il a été affirmé que les enfants ne mangeaient pas correctement et qu’ils en étaient réduits à mendier.
Laura Bar-On, l’avocate représentant l’une des suspects, a déclaré que la femme ignorait l’existence du jugement du tribunal et qu’elle avait emmené ses enfants en raison d’un désaccord avec son époux, a annoncé Walla.
Lors de l’audience de la deuxième suspecte, la police a indiqué que le père avait témoigné que la femme avait rejoint une secte extrémiste juive, ce qui avait amené le tribunal à décider de lui ôter la garde des enfants.
Selon Walla, les deux femmes sont membres de la secte Shahalim, dans lequel les femmes portent un vêtement qui recouvre totalement la tête et le corps, similaire au tchador musulman. Selon les adhérents au mouvement, c’est la manière dont les femmes s’habillaient dans les temps anciens. Il y aurait deux regroupements résidentiels des membres de la secte – un à Jérusalem et l’autre à Beit Shemesh.
Par TIMES OF ISRAEL STAFF
4 septembre 2018