A en croire les Témoins de Jehovah, les Medecins ne sont pas suffisamment sensibilisés à d’autres pratiques
Les médecins québécois devraient être davantage sensibilisés aux techniques non-transfusionnelles. Tel est l’avis des témoins de Jéhovah, qui étaient réunis en fin de semaine au Palais des sports Léopold-Drolet, pour le premier de deux week-ends de congrès.
Bien que la Cour supérieure du Québec ait autorisé en mai dernier le Centre hospitalier universitaire de Québec à transfuser deux bébés prématurés, et ce, malgré le refus des leurs parents témoins de Jéhovah, le mouvement religieux persiste et signe.
"La plupart des médecins ne sont pas sensibilisés aux techniques non-transfusionnelles. Pourtant, elles existent, soutient Maximillien Gaspari, l’un des porte-paroles de l’organisme. Il y a plus de 200 hôpitaux en Europe qui utilisent ces méthodes et il y en a de plus en plus aux États-Unis."
Afin d’atteindre leur objectif de sensibilisation sur ce sujet pour le moins délicat, puisqu’il touche de plein fouet deux droits fondamentaux, soit le droit aux croyances religieuses et le droit à la vie, les témoins ont mis sur pied le Service d’information hospitalier. À l’aide de documents puisés à même la littérature médicale, de brochures et de vidéos explicatifs, ils proposent des solutions alternatives aux transfusions sanguines. Selon leur interprétation de la Bible, celles-ci seraient interdites par le livre des Actes, chapitre 15, verset 29.
"Le comité a pour objectif de faire circuler l’information auprès des médecins. Nous sommes accessibles 24 heures sur 24, indique M. Gaspari. Il ne faut pas croire que les témoins refusent de se faire soigner. Le but est de recevoir des soins, pas de parler de théologie. La seule objection, c’est la transfusion."
Selon le relationniste, quelques médecins sherbrookois seraient aux fait des méthodes prônées par son mouvement, mais c’est à Montréal qu’il serait le plus facile de recevoir un service "approprié".
Suivez le Christ
Réunis sur le thème Suivez le Christ, les participants au congrès annuel ont reçu en fin de semaine des enseignements, sous forme de conférences, afin "d’apprendre à devenir de meilleurs parents, de meilleurs travailleurs, de meilleures personnes, en suivant l’exemple de Jésus."
La Montréalaise Anne-Marie Gosselin, Rwandaise d’origine, avoue être très inspirée par le message d’amour et d’inclusion véhiculé par les témoins de Jéhovah. Ayant assisté aux horreurs du génocide dans son pays en 1994, elle a su passer au travers grâce à sa foi.
"J’étais une Hutu, mais j’ai gardé chez moi deux soeurs Tutsi, au risque de ma vie, a-t-elle révélé. Mais chez les témoins, il n’y a ni race, ni couleur. Nous sommes une grande famille."
Par ailleurs, quelque 19 nouveaux membres ont participé au traditionnel baptême par immersion dans une grande piscine.